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Collision de Millas : de nouvelles expertises remettent en cause la version de la conductrice du car

Europe1 .fr - Mis à jour le . 1 min
La collision avait fait six morts et plusieurs blessés.
La collision avait fait six morts et plusieurs blessés. © RAYMOND ROIG / AFP

Selon des expertises techniques révélées par "Le Parisien", vendredi, la conductrice a freiné trop tardivement alors que les barrières étaient bien fermées, ce qu'elle a toujours démenti.

La version de la conductrice de l'autocar impliqué dans la collision mortelle avec un TER survenue fin 2017 à Millas est plus que jamais fragilisée. Alors que la femme de 47 ans , mise en examen pour "homicides et blessures involontaires par imprudence" a toujours déclaré que les barrières du passage à niveau où s'est déroulé l'accident étaient ouvertes, des expertises techniques récemment versées au dossier, révélées vendredi par Le Parisien , laissent entendre le contraire. 

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Un "freinage tardif" à l'origine du drame. "L'origine de cet accident provient d'un freinage tardif de la conductrice de l'autocar", estiment les experts, pour qui une panne mécanique ou de mauvaises conditions météorologiques ne peuvent expliquer l'accident, dans lequel six enfants sont morts et plusieurs autres ont été blessés. Ce jour-là, alors qu'elle roule à 12 km/h, "la conductrice (...) se rend compte de la présence d'un obstacle devant son autocar et elle écrase la pédale de frein", précise le rapport. 

La barrière bel et bien fermée. "Le seul obstacle pouvant se trouver devant son autocar dans son couloir de circulation nécessitant d'écraser la pédale de frein est la présence de la barrière fermée du passage à niveau", poursuit le document. Mais l'autocar "est déjà trop près de la barrière fermée et elle ne réussit pas à stopper l'autocar avant d'atteindre la voie ferrée. Sur sa lancée, bien qu'elle soit en freinage, elle percute la barrière du passage à niveau qui se plie." 

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Les expertises réalisées sur le passage à niveau viennent finir de convaincre les experts de l'absence de tout "dysfonctionnement qui aurait pu conduire à une non-fermeture de barrière au moment du passage du train". L'enquête, menée par des magistrats du pôle accidents collectifs de Marseille, doit encore se poursuivre, notamment pour déterminer si les somnifères que prenait la quadragénaire ont pu avoir une influence sur ses réflexes.