Commando Erignac : la justice accorde la semi-liberté à Alain Ferrandi

La justice a accordé la semi-liberté à Alain Ferrandi. (Illustration)
La justice a accordé la semi-liberté à Alain Ferrandi. (Illustration) © STEPHANE FRANCES / ONLY FRANCE / ONLY FRANCE VIA AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Le tribunal d'application des peines antiterroriste a fait droit jeudi à la demande d'aménagement de peine d'Alain Ferrandi, condamné à la perpétuité en 2003 pour l'assassinat en Corse du préfet Claude Erignac et qui était libérable depuis près de six ans, a appris l'AFP de source judiciaire.

Le tribunal d'application des peines antiterroriste a fait droit jeudi à la demande d'aménagement de peine d'Alain Ferrandi, condamné à la perpétuité en 2003 pour l'assassinat en Corse du préfet Claude Erignac et qui était libérable depuis près de six ans, a appris l'AFP de source judiciaire. Alain Ferrandi, 62 ans, s'est vu octroyer une mesure de semi-liberté d'une année probatoire à une libération conditionnelle pour une durée de dix ans, a-t-on précisé de même source.

Cette décision, qui peut faire l'objet d'un appel suspensif du Parquet national antiterroriste (Pnat), intervient moins d'un mois après que Pierre Alessandri, également condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour son appartenance au commando Erignac, a bénéficié d'un aménagement similaire. Les deux hommes, qui étaient libérables depuis 2017 après avoir purgé les dix-huit ans de leur période de sûreté, réclamaient depuis plusieurs années un aménagement de peine et ont essuyé plusieurs refus de la justice de le leur accorder.

Libre mais uniquement la journée

En février 2022, le tribunal d'application des peines antiterroriste (Tapat) avait donné son feu vert à une semi-liberté pour Alain Ferrandi, mais la décision avait été infirmée en appel trois mois plus tard.

Si elle n'est pas frappée d'appel, la mesure permettra à Alain Ferrandi de travailler dans la journée chez un agrumiculteur de Castellare-di-Casinca, en Haute-Corse, et de rentrer dormir la nuit à la prison de Borgo, où il a été transféré en avril 2022 avec Pierre Alessandri après l'agression mortelle en détention du troisième membre du commando Erignac, Yvan Colonna.