Eva Loubrieu n'a pas été reconnue comme victime de Georges Tron. L'ancien député et ministre a été déclaré mercredi coupable de viol et agression sexuelle en réunion à l'encontre de Virginie Ettel et condamné à cinq ans de prison, dont trois ferme, ainsi que six ans d'inéligibilité. Eva Loubrieu, employée à la mairie de Draveil de 2006 à 2009, a jugé ce verdict "on ne peut plus satisfaisant", comme elle l'explique jeudi au micro d'Europe 1.
"Cette décision a énormément de sens"
Sa réaction n'a pas été immédiate. "Mercredi soir, j'ai eu un moment de désespoir en entendant le verdict", reconnait-elle. "Je suis sorti du tribunal et monsieur Tron est arrivé avec les menottes et a été conduit dans la camionnette de la gendarmerie. C'est quelque chose qui restera gravé en moi", explique Eva Loubrieu. Alors, même si le maire de Draveil a été acquitté pour les faits dont elle l'accusait, elle considère "que cette décision a énormément de sens parce que c'est tout un process, un comportement, qui a été révélé".
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Et si, de fait, elle n'a pas été considérée comme victime par le tribunal, Eva Loubrieu " se sent reconnue en tant que telle et pense que justice s'est tenue". Elle explique que sa satisfaction n'est "pas de la vengeance" mais de la libération. "Je n'ai plus à avoir peur. Je suis de nouveau une femme libre et j'ai été entendue. Peut être pas forcément de la manière dont j'aurais pu l'espérer, mais je l'ai été", affirme-t-elle.