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Olivier Samain, édité par Pauline Rouquette , modifié à
Alors que les Français doivent rester confinés pour lutter contre la pandémie de coronavirus, un relâchement a-t-il été observé cette semaine ? Antoine Couret, à la tête du cabinet d'études Géo4cast, dont l'application mesure les déplacements des Français, indique au micro d'Europe 1 que "le respect du confinement est en train de largement évoluer". Selon lui, les Français sortent trop. 
INTERVIEW

Ils avaient drastiquement réduit leurs déplacements. Confinement oblige, les Français avaient fait montre d'un comportement quasi exemplaire jusqu'ici pour lutter contre le coronavirus. Mais ont-il aujourd'hui du mal à résister à l'appel du printemps ? Un relâchement est dénoncé, samedi, notamment par le directeur général de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch, qui a constaté un nombre croissant de flâneurs dans les rues de Paris.

De moins d'un déplacement sur trois, à un déplacement sur deux

Ce constat est confirmé par Antoine Couret, au micro d'Europe 1. À la tête du cabinet d'études Géo4cast, qui a mis en place une application mesurant les déplacements des Français, celui-ci explique que "le respect du confinement est en train de largement évoluer".

Si un très fort respect des mesures de confinement a été observé la semaine dernière, aujourd'hui la tendance est au relâchement. "La semaine dernière, les Français faisaient moins d'un déplacement sur trois par rapport à avant", constate-t-il, expliquant que son application utilise des outils basés sur la géolocalisation. "Cette semaine, avec le beau temps notamment, le nombre de déplacements est plutôt remonté à un déplacement sur deux". Un taux de déplacement croissant qui augmente le taux de diffusion du coronavirus.

Dans une interview au Journal du Dimanche, Antoine Couret indique toutefois qu'une part de cette augmentation des déplacements peut être à attribuer à la reprise de l'activité économique. 

"On a tous besoin de soleil"

Dimanche encore, nombre de Parisiens étaient de sortie. Beaucoup de marcheurs sur les quais de Seine, mais aussi sur les bancs des parcs ne pouvant être fermés par des barrières. "On constate qu'il y a beaucoup de monde", observe Antoine, venu dans un de ces parcs avec ses enfants. "Je pense que ce n'est pas un strict confinement, mais néanmoins tout le monde garde bien ses distances", poursuit-il. "Après, tout dépend de ce qu'on veut : si on veut un strict confinement dans ce cas il faut le dire".

Un peu plus loin, Lise dit ne pas être choquée. "Je pense que ça va être difficile de confiner les gens si on a des températures très agréables", affirme-t-elle. "On a eu trois mois d'hiver rigoureux, on a tous besoin de soleil".

Dans l'ensemble, ces flâneurs n'ont pas l'impression de braver un interdit du moment qu'ils gardent leurs distances. Un sentiment bien répandu dans ce parc qui,  quasi désert lors de la première semaine de confinement, s'est garni ces derniers jours.