Deux nouveaux types de congés pour les salariés pointent le bout de leur nez en 2016, le congé de proche aidant et le congé de droit à l’absence. Qui est concerné, comment en bénéficier et pour combien de temps ? L’avocat Roland Pérez a fait le point vendredi dans le Grand direct de l’actu, sur Europe 1.
Ouverture aux amis. Le congé de proche aidant n’est pas vraiment nouveau : il est une nouvelle version du congé de soutien familial. Cette option concernait les neuf millions de personnes qui accompagnent un membre de leur famille (parents, conjoint, enfant, etc.) en fin de vie ou en situation de handicap. Ce droit est désormais élargi aux amis : autrement dit, vous avez le droit de prendre un congé de proche aidant pour vous occuper d’un ami, avec qui vous avez une relation, stable, sérieuse et continue.
Possibilité de temps partiel. La seconde nouveauté, c’est qu’il est aujourd’hui possible de bénéficier de ce congé pour travailler à temps partiel ou de manière fractionnée, en plusieurs fois. Alors que le proche accompagné devait auparavant avoir besoin d’une présence continue, il peut maintenant être placé dans un établissement, comme une maison de retraite, et n’avoir besoin d’être suivi qu’à temps partiel. Concrètement, vous pouvez prendre de trois mois à un an. Il est nécessaire de prévenir son employeur en avance, sauf en cas d’urgence, avec un délai réduit à 48 heures.
Congé sans solde. Seul bémol : ce congé de proche aidant est comme un congé sans solde, puisque les salariés ne sont ni payés par leur patron, ni indemnisés par la Sécurité sociale. Selon Roland Pérez, on peut parfois demander à bénéficier des allocations de perte d’autonomie de la personne que l'on aide.
Elargi à l'aide à la procréation. Le droit à l’absence existe quant à lui depuis 2014. Les femmes enceintes ont le droit de s’absenter pour tout examen médical en lien avec leurs grossesse. Leurs conjoints ont également droit à ce congé pour les accompagner, mais il est limité à trois examens. Depuis 2016, ce congé a été élargi aux femmes qui suivent un parcours d’aide à la procréation, ainsi qu’à leur conjoint. Les salariés qui en bénéficient sont payés.