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La star américaine, figure des marches pour le climat aux Etats-Unis, appelle sur Europe 1 les leaders internationaux, réunis à partir de lundi pour la COP25 à Madrid, à prendre des mesures courageuses, notamment pour limite drastiquement le recours aux énergies fossiles.
INTERVIEW

Elle est, depuis des décennies, la figure de différents combats aux Etats-Unis et dans le monde. Et depuis quelques semaines, Jane Fonda a décidé de consacrer son énergie et sa notoriété à la lutte contre le réchauffement climatique. Tous les vendredis, elle participe aux marches contre le réchauffement climatique à Washington, et tous les vendredis elle brandit fièrement les menottes que les policiers lui mettent aux poignets. Alors que la COP25 débute lundi à Madrid, l’actrice américaine lance sur Europe 1 un appel aux leaders du monde.

"On doit toujours espérer que ces leaders internationaux montent vraiment au créneau et fassent les bons choix. On doit même exiger ça d’eux", a affirmé Jane Fonda face à Mathieu Belliard. "C’est trop tard pour les paroles, trop tard pour les promesses. Ces leaders doivent prendre des mesures très courageuses et efficaces. Maintenant, on n’a plus de temps à perdre. On n’a pas pris ces mesures assez tôt. Donc le temps nous est compté. Il faut maintenant diviser par deux notre consommation d’énergie fossile en une décennie. C’est un énorme pas à franchir."

"Honte à vous de ne pas avoir fait ce qu’il fallait pour sauver la planète"

Jane Fonda tient donc à mettre les dirigeants face à leurs responsabilités, face aussi à la trace qu’ils laisseront dans l’histoire. "Les leaders qui sont au pouvoir doivent savoir que c’est ce qu’ils nous laisseront en héritage. Ils doivent se lever et le faire", a-t-elle appelé. "Sinon, ils devront avoir, comme a dit Greta (Thunberg) devant les Nations Unies, honte. Honte à vous de ne pas avoir fait ce qu’il fallait pour sauver la planète et le futur de nos enfants."

Et le moins qu'on puisse dire, c'est que Jane Fonda ne craint pas ses adversaires. "Je sais que des gens très bien payés par l’industrie des énergies fossiles vont nous dire qu’on est antipatriotiques pour nous discréditer", a-t-elle affirmé dans un sourire. "Ils vont dire qu’on s’en fiche, que ce qu’on exige va plonger l’économie mondiale dans la tourmente. Mais c’est un mensonge. C’est juste leur propagande. Parce qu’ils veulent continuer à faire autant de profits qu’ils font aujourd’hui avec les énergies fossiles. J’ai l’habitude d’être attaquée par ces gens et je m’en fiche."