Coronavirus : la trêve hivernale des expulsions prolongée jusqu'au 1er juin

La trêve hivernale des expulsions locatives sera prolongée de deux mois et "prendra fin le 1er juin au lieu du 1er avril", a annoncé lundi Emmanuelle Wargon, la ministre du Logement.
La trêve hivernale des expulsions locatives sera prolongée de deux mois et "prendra fin le 1er juin au lieu du 1er avril", a annoncé lundi Emmanuelle Wargon, la ministre du Logement. © LUDOVIC MARIN / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
La trêve hivernale des expulsions locatives sera prolongée de deux mois et "prendra fin le 1er juin au lieu du 1er avril" en raison de la crise sanitaire, a annoncé lundi Emmanuelle Wargon, la ministre du Logement.

La trêve hivernale des expulsions locatives sera prolongée de deux mois et "prendra fin le 1er juin au lieu du 1er avril" en raison de la crise sanitaire, a annoncé lundi Emmanuelle Wargon, la ministre du Logement. "Cette décision de prolonger entraîne aussi une trêve sur les coupures d'énergie suite à des factures de chauffage impayées", a précisé la ministre dans une interview au Parisien, évoquant la nécessité de donner "une nouvelle chance aux foyers en difficulté". En 2020 déjà, à cause de la pandémie, la trêve avait été repoussée de plus de trois mois.

 

En 2020, 3.500 personnes ont été expulsées de leur logement

Cette annonce intervient au moment où la fondation Abbé Pierre publie un rapport alarmant : la pandémie de coronavirus a non seulement créé de nouvelles situations de précarité mais aussi aggravé la situation des millions de personnes déjà pauvres et mal-logées en France. "D'une crise sanitaire devenue économique, on risque de basculer vers une crise sociale. Nous sommes aujourd'hui face à un risque réel de décrochage de ménages en difficulté", a ajouté la ministre. "Il me paraît indispensable de prioriser et d'échelonner les expulsions tout en veillant à ne pas expulser sans solution de relogement ou au moins d'hébergement".

Cette dernière a également reconnu qu'il fallait "mieux indemniser les bailleurs dont on n'expulse pas le locataire parce qu'on veut lui donner une seconde chance" précisant qu'elle était pour une automatisation de cette indemnisation. En 2020, 3.500 personnes ont été expulsées de leur logement, selon un rapport parlementaire publié dimanche, une baisse de 79% par rapport à 2019 due à l'extension de la trêve hivernale jusqu'au 10 juillet pour cause de crise sanitaire.