Coronavirus : une boîte de nuit transformée en vaccinodrome à Lyon ?

Une boîte de nuit lyonnaise fermée depuis mars propose d'ouvrir pour organiser la vaccination.
Une boîte de nuit lyonnaise fermée depuis mars propose d'ouvrir pour organiser la vaccination. © Pixabay
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Jean-Luc Boujon, édité par Antoine Cuny-Le Callet
Les boites de nuit de France ont toutes fermé depuis mars, mais l'une d'elle a fait une proposition pour le moins insolite à l'ARS : aménager l'espace pour y organiser la vaccination. Europe 1 s'est rendue à Chassieu, près de Lyon, dans l'établissement Complexe Ted.

Le gérant d'une discothèque de la région de Lyon propose une idée folle : monter un centre de vaccination dans une boîte de nuit. Pour cela, il met à la disposition des autorités de santé locales son établissement, inutilisé depuis dix mois. "L’idée c’était de dire que nous essayons d’aider comme nous pouvons", explique Thierry Hiamas au micro d'Europe 1. "C’est un moyen de dire que nous sommes toujours là, que nous existons et que nous sommes encore vivants."

"Sympathique, ludique… et avec une ambiance musicale"

C'est une façon pour le propriétaire du Complexe Ted de se montrer solidaire dans la lutte contre la pandémie de Covid-19 mais aussi d'attirer l'attention sur la situation critique du monde de la nuit. En temps normal, c'est au son de la musique des années 1980 que vit cette boite de nuit branchée, mais cet espace inutilisé pourrait être mobiliser pendant la campagne de vaccination : 600 mètres carrés et un grand parking, de quoi trouver une place pour le personnel soignant, l'accueil des patients ainsi que pour une aire de collation. Thierry Hiamas évoque un lieu "sympathique, ludique… et avec une ambiance musicale".

Le propriétaire de l'établissement cherche aussi à attirer l'attention sur la situation dramatique des établissements de nuit. "On est la profession la plus sinistrées de France, il y a 25% des clubs qui sont déjà morts. On ne peut pas continuer comme ça", déplore-t-il, poursuivant : "Ce que l’on espère c’est que l’on ne nous oublie pas." L'offre de services est donc faite à l'Agence régionale de Santé qui n'a pas donné suite pour le moment.