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Alexandra Sirgant, édité par Pauline Rouquette avec AFP , modifié à
Protestant contre les annonces d'Emmanuel Macron sur l'extension du pass sanitaire, la vaccination et la "dictature", plusieurs milliers de personnes ont manifesté en France, mercredi. Selon les autorités, 19.000 personnes ont manifesté, à Paris, Toulouse, Marseille, mais également à Lyon où des tensions ont eu lieu dans le centre-ville. 

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté en France mercredi pour protester contre les annonces d'Emmanuel Macron sur le pass sanitaire, la vaccination et la "dictature". À Paris, quelques centaines de manifestants ont participé à un rassemblement non déclaré place de la République en début d'après-midi, avant de remonter le boulevard Saint-Martin et d'être stoppés par la police, scandant notamment "liberté", "liberté".

Selon la police, 19.000 manifestants ont été recensés sur l'ensemble du territoire.

"Contre la dictature"

À plusieurs reprises, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants, selon des journalistes de l'AFP sur place. En parallèle, une manifestation déclarée a elle aussi réuni plusieurs centaines de personnes au départ de la place de Clichy, dans le nord de la capitale. Au total, les différents cortèges ont réuni quelque 2.000 personnes.

"Contre la dictature", "contre le pass sanitaire", pouvait-on entendre dans les rangs de la manifestation. Les manifestants protestent après les annonces d'Emmanuel Macron lundi soir : le chef de l'État a annoncé la mise en place d'une obligation de se faire vacciner pour les soignants et d'autres professions, ainsi que l'extension massive du pass sanitaire à la plupart des lieux publics.

"On me force à faire quelque chose que je ne veux pas"

"Le vaccin qu'on nous propose est encore en phase expérimentale, moi je me suis fait vacciner tout au long de ma vie, je n'ai pas de problème avec ça", s'emporte Marie, 30 ans, au micro d'Europe 1. "Mais aujourd'hui, je n'accepte pas qu'en France, pays des libertés où je me sens en sécurité, on me force à faire quelque chose que je ne veux pas, qu'on me force à sacrifier mon opinion et mon corps aussi : c'est mon corps, ca m'appartient !"

À ses cotés, sa cousine, venue manifester avec elle, est tout aussi remontée. "Quand aujourd'hui, on nous fait passer pour des égoïstes, ça me fait doucement sourire", dit-elle. "Parce que nous, aujourd'hui, on est prêts à sacrifier nos vacances, nos sorties et à ne pas aller au restaurant, même pendant plusieurs années !"

En fin d'après-midi, sur le boulevard Magenta, quelques jets de projectile ont été lancés et des gaz lacrymogènes utilisés par les forces de l'ordre, a constaté un journaliste de l'AFP. Le parcours déclaré n'a pas été respecté, a regretté la préfecture de police dans un tweet, déplorant des "jets de projectiles" et des "feux de poubelles".

D'autres manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes de France.

7.800 manifestants ont été recensés

Selon la police, à 15h, plus de 7.800 manifestants ont été recensés, dont 1.200 à Montpellier, 1.000 à Marseille, 800 à Annecy et 720 à Rouen, sans incidents notables à déplorer.

À Toulouse, dans la matinée, un petit rassemblement s'est tenu à l'appel de plusieurs groupes "Gilets jaunes", chantant "du fric, moins d’flics pour l'hôpital public" ou encore "Macron si tu savais ton vaccin où on se le met"... À Perpignan, une manifestation a réuni quelque centaines de personnes, dont des soignants.