Covid : en Auvergne-Rhône-Alpes, 200 nouveaux transferts de patients à venir

L'Auvergne-Rhône-Alpes envisage de transférer vers d'autres régions 200 patients d'ici les deux prochaines semaines
L'Auvergne-Rhône-Alpes envisage de transférer vers d'autres régions 200 patients d'ici les deux prochaines semaines © Île-de-France
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Europe 1 avec AFP
Depuis le 23 octobre, 61 patients ont déjà été transférés depuis l'Auvergne-Rhône-Alpes vers des régions où les hôpitaux sont moins engorgés. Ces transferts devraient se poursuivre au cours des deux prochaines semaines, avant une éventuelle décrue des hospitalisations suite au reconfinement.

L'Agence régionale de santé (ARS) d'Auvergne-Rhône-Alpes envisage 200 nouveaux transferts de patients pour désengorger les hôpitaux où affluent les malades du coronavirus, a indiqué dimanche sur franceinfo son directeur général, Jean-Yves Grall. "En un mois, nous avons sextuplé le nombre d'hospitalisés et nous avons fortement augmenté le nombre de patients en réanimation, nous obligeant à adapter et anticiper pour maintenir en permanence un matelas de lits disponibles", a déclaré le responsable sanitaire.

Tandis que l'épidémie continue de progresser, avec un taux d'incidence régional supérieur à 860 pour 100.000 habitants désormais, l'augmentation des hospitalisations a déjà conduit, depuis le 23 octobre, à transférer 61 patients d'Auvergne-Rhône-Alpes vers d'autres régions - Grand-Est, Nouvelle Aquitaine, Pays de la Loire et Bretagne - afin d'éviter une saturation.

 

Encore 15 jours avant de voir d'éventuels effets du reconfinement sur la pression hospitalière

Une stratégie vouée à se poursuivre : "Nous envisageons près de 200 transferts entre les deux prochaines semaines, pour permettre de faire face à cette augmentation continue des malades en réanimation", a ajouté le directeur de l'ARS.

Jean-Yves Grall a jugé par ailleurs qu'il était encore "un petit peu tôt pour juger de l'effet du reconfinement": "En tout état de cause, l'effet sur les hospitalisations sera en décalage d'une dizaine de jours, puisque entre le moment de la contamination et l'hospitalisation, on observe ce délai. Donc pour l'instant nous avons devant nous 15 jours, quoi qu'il arrive, très difficiles sur l'hospitalisation", a-t-il conclu.

Douze patients de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et six de la région Occitanie ont également été transférés vers la Bretagne, selon une carte présentée jeudi à la presse par le ministre de la Santé, Olivier Véran.