test 1:22
  • Copié
Maximilien Carlier, édité par Manon Fossat , modifié à
Elles sont de plus en plus nombreuses à joncher les trottoirs et les devantures des pharmacies. Les tentes pliables ont envahi notre quotidien depuis l'épidémie de coronavirus. Une aubaine pour les fabricants de ces barnums qui voient la demande augmenter mais craignent tout de même une pénurie de matières premières.
REPORTAGE

C'est un des effets indirect du coronavirus. Avec la multiplication des vaccinodromes et des centres de tests, la demande de tentes pliables et de chapiteaux ne cesse d'augmenter. Une aubaine pour les entreprises de barnums, qui croulent sous les demandes des pharmaciens. C'est notamment le cas de Nord Bâches, un fabricant de Templemars, dans le Nord de la France, qui a vu sa cadence largement augmenter. 

La demande multipliée par trois

À l'intérieur de l'atelier flotte une odeur de plastique brûlé. Ici, on fabrique des bâches, des toiles sur mesure, mais aussi des chapiteaux de dépistage Covid. "Ce sont de petites tentes bien pratiques. Elles se déploient en trente secondes, c'est que du bonheur", assure David, un salarié de l'entreprise. Faciles à utiliser, vendues entre 400 et 600 euros, et surtout très demandées.

Même en plein mois d'août, pour ces tentes, le téléphone sonne régulièrement. "J'ai énormément d'appels pour des locations. C'est trop compliqué pour nous de répondre à tout le monde", explique la standardiste. Car la demande a été multipliée par trois et il a même fallu puiser dans les stocks et vendre des tentes destinées à la location. "Quand un client m'appelle en France, en Belgique ou en Suisse pour acheter une petite tente, d'habitude le délai est d'une semaine. Mais actuellement je suis incapable de donner un délai", assure Laurent Lesur, associé du directeur général. 

Des commandes sont donc refusées, mais ce n'est pas ce qui fait peur à l'entreprise. Non, ce qu'elle craint le plus, c'est surtout une pénurie de matières premières et notamment des armatures en aluminium pour les tentes.