Ehpad 1:30
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Benjamin Peter, édité par Tiffany Fillon , modifié à
Alors que les nouvelles contaminations et hospitalisations liées au Covid-19 continuent à grimper dans l'Hexagone, une maison de retraite qui n'accueillera que des résidents positifs ouvre cette semaine. Située dans le Tarn, elle permet à ces personnes fragiles et dépendantes de vivre presque normalement malgré l'épidémie. Reportage. 
REPORTAGE

Dans le Tarn, une maison de retraite très particulière ouvre ses portes cette semaine. Elle n'accueillera que des résidents asymptomatiques ou très légèrement touchés par l'épidémie de Covid-19, qui progresse en France depuis plusieurs semaines. Avant de recevoir la quinzaine de résidents admis dans l'établissement, l'heure est à la préparation du côté du personnel. Europe 1 s'est rendue sur place.

 "On aura les gants, nos sur-blouses que l'on changera à chaque chambre", explique Anaïs, aide médico-psychologique. "Par rapport à des maisons de retraite classique, on est obligés de se protéger davantage", prévient-elle. 

Éviter l'isolement des personnes âgées 

L'idée de ce projet vient de Guillaume Marzocchi. Au printemps dernier, il a constaté des résidents forcés de rester dans leur chambre et voulait donc proposer une alternative. "Ils vont disposer ici d'un espace de vie. Il y a une grande salle à manger, un salon. Ils peuvent se déplacer, prendre l'air", annonce-t-il. "Ce serait beaucoup plus difficile dans un Ehpad parce qu'ils seraient confinés dans leur chambre", ajoute Guillaume Marzocchi. 

Quand un cas est détecté dans un Ehpad du département, l'hébergement dans cet établissement pourra être proposé au patient. Pour Abderrahim Hammou Kaddour de l'ARS du le Tarn, qui finance l'expérimentation, cette nouvelle maison de retraite est un moyen de casser les chaines de transmission.  

"C'est permettre aussi de soutenir les soignants en Ehpad en retirant le plus tôt possible un résident positif au Covid-19", assure-t-il. "Quand vous avez des cas de Covid-19, cela entraîne un surcroît d'activité et de charge de travail pour les soignants, donc de l'épuisement", poursuit-il. Il s'agit également de permettre un retour plus rapide des résidents hospitalisés dans leurs Ehpad et d'éviter un engorgement des lits d'hôpitaux.