La CGT a entamé mardi matin une grève pour la création d'un "service public national" des déchets, avec des actions en Ile-de-France, dans l'Ouest et le Nord, ont indiqué des représentants syndicaux.
"Une bonne mobilisation", selon la CGT. Présent avec une "petite centaine" de personnes devant le centre de tri du Syctom à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), Fabrice Michaud de la fédération CGT des Transports a salué "une bonne mobilisation, dans le privé surtout". L'entreprise assurant la collecte des communes de "Villejuif, Gentilly, Vitry, Arcueil..." était à l'arrêt, a-t-il dit, tandis qu'"à Charenton il y a seulement six camions bennes qui sont sortis ce matin".
AG et piquets de grève. Des assemblées générales se tenaient mardi matin dans les différents sites de collecte et traitement des déchets "pour convaincre les camarades de ne pas sortir", a ajouté Fabrice Michaud. Il y a par exemple "100% de grévistes aux Mureaux" dans les Yvelines et "99% au centre de tri d'Anzin" dans le Nord, selon lui. Baptiste Talbot, secrétaire général de la CGT des Services publics, a également fait état de piquets de grève à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) et Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Dans l'Ouest, une mobilisation était en cours à Dieppe et à Morlaix, a-t-il ajouté.
La création d'un "service public national". Les fédérations CGT des Transports et des Services publics sont à l'origine de cette grève illimitée. Elles réclament la création d'un "service public national" des déchets avec un "statut unique public" pour les salariés de la filière. Exigeant la "reconnaissance de la pénibilité" du travail dans ce secteur, ils demandent un départ anticipé à la retraite de cinq ans "à taux plein" pour tous et de 10 ans pour les métiers "exposés à l'insalubrité et la pénibilité" (ramassage des ordures, agents de tri), ainsi qu'une réduction du temps de travail.