Les nouveaux cas découverts à Fleury-les-Aubrais ont été placés à l'isolement. (Image d'illustration) 1:44
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Sophie Eychenne, édité par Romain David , modifié à
Interrogée au micro d'Europe 1, Marie-Agnès Linguet, la maire de Fleury-les-Aubrais où un nouveaux foyer de contaminations au Covid-19 vient d'être découvert dans un abattoir, explique vouloir éviter tout mouvement de panique pendant cette période de déconfinement.
TÉMOIGNAGE

Après la découverte de six cas de Covid-19 dans un abattoir des Côtes-d’Armor, ce sont 34 salariés qui ont été testés positif dans celui de Fleury-les-Aubrais, près d’Orléans. Une enquête a été ouverte pour découvrir comment est apparu ce nouveau foyer de contamination, mais en plein déconfinement, ce cluster ne manque pas de susciter de vives inquiétudes dans la région. "C’est un instant grave, on s’en serait bien passé", avoue au micro d’Europe 1 Marie-Agnès Linguet, la maire de Fleury-les-Aubrais.

Tout est parti de trois cas dans l'abattoir, répertoriés sur le tout nouveau fichier informatique "Contact Covid" qui permet de tracer les malades et leurs proches. Après investigation, les épidémiologistes de l’ARS du Centre-Val de Loire ont alors pu détecter douze cas, puis 22 supplémentaires après un dépistage réalisé sur le site vendredi. Les salariés concernés de l’abattoir et de deux entreprises sous-traitantes ont alors été placés à l’isolement, tous leurs collègues seront testés dans les prochains jours et l’abattoir restera fermé le temps de désinfecter les lieux et de compléter les investigations. 

"Aucun maire ne s’attend à avoir une nouvelle pareille dans ce contexte"

"On a été arrêté dans notre élan, on était en déconfinement, ça se passait très bien. Il fait beau, les gens sont sortis, les écoles ont repris, maintenant il va falloir examiner les conséquences [induites par la découverte de ce nouveau cluster]", déplore la maire. "Bien sûr, aucun élu, aucun maire ne s’attend à avoir une nouvelle pareille dans ce contexte", poursuit Marie-Agnès Linguet. "Ce qui est nécessaire, c’est d’accompagner, de rassurer, et puis de donner un signe de confiance aussi à l’entreprise qui est durement touchée. Ce ne sont pas seulement des salariés, ce sont des gens à qui il arrive quelque chose d’assez dur", souligne-t-elle.

Cette élue devra également rassurer ses administrés, qui quelques heures après la découverte de ce nouveau foyer se sont déjà manifestés par des messages d’inquiétude. "Nous mettons tout en œuvre pour que notre population soit informée. Je commence déjà à recevoir des demandes : 'Qu’est-ce qui se passe madame la maire ? Rassurez nous'", rapporte-t-elle. "Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que cette situation soit gérée de manière humaine et pour ne pas provoquer de panique", conclut-elle.