Plus de 10.000 femmes enceintes auraient été traitées avec de la Dépakine entre 2007 et 2010, selon une étude de l'Agence du médicament révélée par Le Canard enchaîné mercredi. Ce médicament anti-épileptique, du laboratoire Sanofi, est soupçonné d'entraîner des retards de développement, des malformations et de l'autisme chez leurs enfants.
"40% de chances d'avoir un handicapé". Le nombre de victimes - qui n'est pas encore connu - pourrait être "énorme" d'après la président de l'association des victimes (Apesac), Marine Martin. "Ces chiffres ne me surprennent pas du tout. Je sais très bien qu'il y avait énormément de femmes sous Dépakine et, quand il y a 40 % de chances d'avoir un enfant handicapé, le nombre de potentiels victimes est énorme", déplore-t-elle au micro d'Europe 1.
L'État pointé du doigt. "Cela fait des années que je le répète : l'Agence de santé a couvert le laboratoire en continuant à donner l'autorisation de mise sur le marché du produit. Donc il y a une complicité des différents gouvernements qui se sont succédé. Donc la responsabilité de l'État et du laboratoire est énorme dans ce scandale sanitaire", accuse-t-elle. Marine Martin demande maintenant à l'État et au laboratoire d'assumer la prise en charge des enfants décédés et handicapés à vie.