Des associations reprochent à Plus belle la vie de prendre parti en faveur de la GPA

La mesure d'extension de la PMA pour toutes, examinée par les députés à la rentrée, a relancé le débat sur la GPA en France.
La mesure d'extension de la PMA pour toutes, examinée par les députés à la rentrée, a relancé le débat sur la GPA en France. © FRED DUFOUR / AFP
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avec AFP , modifié à
Habituée à aborder des sujets d'actualité, la série Plus belle la vie fait polémique avec son épisode autour de la GPA. Des associations féministes ont saisi le CSA pour dénoncer le parti pris de l'épisode.

Plus belle la vie est une nouvelle fois au cœur d'une polémique. Des associations féministes ont saisi le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) contre la série de France 3 qui décrit, selon elles, une GPA (Gestation pour autrui) de façon "favorable".

Dans l'épisode 3.847 du 23 juillet, l'avocate célibataire Céline raconte avoir eu recours à une mère porteuse rencontrée en Angleterre et à un donneur de sperme anonyme. Son confident Vincent lui rappelle que la pratique est illégale en France avant d'en discuter avec une médecin plutôt favorable à la GPA.

"Un parti pris très grave"

Les associations, réunies dans une Coalition internationale pour l'abolition de la maternité de substitution (CIAMS), regrettent dans un communiqué publié lundi 5 août de ne pas retrouver la "justesse de ton habituelle" des auteurs de la série "mais un parti pris très grave". La CIAMS a protesté dans deux courriers envoyés fin juillet à la production de la série contre des "astuces du scénario qui contribuent à rendre la GPA, interdite en France, acceptable". Elle souligne notamment le "recours à une jeune femme médecin comme caution pour rendre la pratique socialement acceptable".

Sans réponse de la part de la production, habituée à traiter les sujets de société délicats, les associations ont indiqué avoir saisi le CSA. Une quinzaine de saisines ont été déposées, a confirmé le régulateur. 

Les associations, dont L'amicale du nid ou les Chiennes de garde, demandent que la production de la série "rappelle, de façon explicite, l'interdiction de la GPA". "Que le scénario prévoie une pirouette pour esquiver, in fine, le dénouement de ce cas de recours à la GPA, qui se révélera être une escroquerie, n'exonère pas la production de la série de sa responsabilité quant à la mise en avant médiatique d'un acte répréhensible", poursuivent les associations dans leur communiqué.

Une actualité brûlante

L'épisode de la série s'inscrit dans une actualité brûlante alors que le débat se poursuit en France sur la procréation médicalement assistée (PMA) et la GPA. Maintes fois repoussé, le projet de loi sur la bioéthique et sa mesure sur l'extension de la PMA à toutes les femmes doit être examiné à la rentrée par les députés. De nombreux militants anti-PMA, qui préparent une forte mobilisation contre cette loi, considèrent comme l'ex-président des Républicains Laurent Wauquiez que cette réforme "mènera nécessairement" à la GPA.