Les croisières sont de nouveau d'actualité. (photo d'illustration) 1:38
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Elise Denjean, édité par Ariel Guez
Ce dimanche, après six mois d’arrêt, un premier paquebot de croisière quittera l’Italie. La reprise n'est que très timide, car les compagnies doivent s'adapter à un important protocole sanitaire. Si tout fonctionne bien, "on pourra repartir avec davantage de bateaux pour remonter en puissance jusqu'à la saison d'hiver", explique Patrick Pourbaix, directeur général de MSC Croisières, sur Europe 1.

Six mois d'arrêt... et des perspectives de reprise très minces pour les bateaux de croisière : tous souffrent des différents épisodes qui ont eu lieu en marge de la pandémie de coronavirus. Au début de la crise, le Diamond Princess, qui comptait à son bord 3.700 passagers, était resté bloqué au large du Japon. Mais ce dimanche, c'est de Gênes que le dernier paquebot de MSC, le Grandiosa, va reprendre du service. Devant quitter l'Italie avec 200 Français à son bord, le Grandiosa de MSC va devoir naviguer dans les eaux troubles du Covid-19. Pour ce faire, un protocole sanitaire strict à été mis en place. 

Moins de passagers, dépistages obligatoires

Le géant des mers comptera moitié moins de passagers que d'habitude. Ces derniers seront exclusivement européens et auront tous passé plusieurs contrôles : questionnaire à remplir, prise de température, dépistage rapide du coronavirus... Mais pour les ressortissants des pays dits "à risque", il est obligatoire d'avoir effectué au préalable un test PCR.

Pour ne prendre aucun risque, MSC va même plus loin en interdisant, pendant les escales, les excursions en solitaire. Les passagers devront passer par la compagnie qui a prévu un protocole sanitaire là aussi... et des tarifs réduits. L'objectif, ici, n'est pas la rentabilité économique, mais bien la crédibilité, affirme Patrick Pourbaix, directeur général de MSC Croisières, alors que l'industrie était déjà critiquée pour son impact environnemental. 

Les lourdeurs du protocole pèsent sur le fonctionnement des croisiéristes

"La première étape, c'est le redémarrage ce dimanche. Ensuite, deux semaines plus tard, un deuxième bateau. Avec ces deux bateaux, on va naviguer pendant un certain temps", explique Patrick Pourbaix au micro d'Europe 1. Et si tout fonctionne bien, "on pourra repartir avec davantage de bateaux pour remonter en puissance gentiment jusqu'à la saison d'hiver qui devrait, elle, retrouver une certaine normalité", espère-t-il. 

Mais avant la normalité, les lourdeurs du protocole pèsent sur le fonctionnement des croisiéristes, qui pour beaucoup ont dû reporter leur redémarrage. Le géant Costa, par exemple, ne reprendra pas son activité avant le 6 septembre prochain.