La ministre du Travail, Myriam El Khomri, a épinglé mardi AccorHotels et Courtepaille comme des groupes présentant "un risque élevé de discriminations" à l'embauche et n'ayant pas mis en place un plan d'action "satisfaisant" pour y remédier.
Une situation "particulièrement préoccupante". La situation du groupe hôtelier et de l'entreprise de restauration "est particulièrement préoccupante", a souligné la ministre, lors d'une conférence sur les discriminations. Son annonce est basée sur un "testing" sur les discriminations à l'embauche, lancé en 2016, à l'initiative du gouvernement, auprès de 40 entreprises de plus de 1.000 salariés.
Depuis décembre, les 40 entreprises du testing ont soumis des plans d'action et tous sauf deux ont été jugés satisfaisants par @VigeoEirispic.twitter.com/Fa7reeIrl2
— Myriam El Khomri (@MyriamElKhomri) 14 mars 2017
Douze d'entre elles étaient rendues coupables de discriminations envers les candidatures "maghrébines". Leurs identités n'avaient pas été révélées, le temps de leur donner la possibilité de mettre en place un plan d'action.
Je m'y étais engagée, le cas de ces 2 entreprises est porté à l'attention du @Defenseurdroits. L'égalité, ciment de notre cohésion nationale pic.twitter.com/Zm7gd2j0rI
— Myriam El Khomri (@MyriamElKhomri) 14 mars 2017
Surprise chez les deux groupes cités. Interrogé par l'AFP, le groupe AccorHotels souligne que "122 nationalités différentes sont représentées" dans ses "1.635 hôtels en France". Pour lui, "les résultats de ce testing, qui a porté sur 38 hôtels en France, étaient clairement insuffisants" et "ne reflètent pas" sont engagement "en matière de diversité et d'inclusion".
De son côté, Courtepaille s'est dit "surpris d'être cité de cette manière dans ce rapport car ils ont été présentés en novembre comme 'bon élève' pour le très bon travail de recrutements et de non-discrimination, notamment au sein du siège".