Disparition du vol MH370 : Boeing a transmis des documents aux enquêteurs français

Ghyslain Wattrelos a perdu sa femme et deux de ses enfants dans le crash du vol MH370, en mars 2014.
Ghyslain Wattrelos a perdu sa femme et deux de ses enfants dans le crash du vol MH370, en mars 2014. © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP
Parmi ces documents, on trouve notamment des données satellites. Mais ces pièces ne pourront être versées à la procédure française à cause de la signature d'un accord de confidentialité. 

Les enquêteurs français chargés du dossier de la disparition du vol MH370 de la Malaysia Airlines ont récupéré auprès de Boeing des données cruciales pour la suite des investigations, a indiqué jeudi Ghyslain Wattrelos, qui a perdu quatre proches dans la catastrophe.

A ce stade des investigations, s'il est "vraisemblable" que le pilote a "piloté l'avion jusqu'au bout", "rien n'accrédite la thèse du suicide" de ce dernier selon les enquêteurs, a-t-il souligné auprès de l'AFP. Mais "l'enquête avance", a déclaré Ghyslain Wattrelos, saluant "le travail de fourmi" des enquêteurs. Le 8 mars 2014, cet avion parti Kuala Lumpur en direction de Pékin a disparu : si certains débris semblant lui appartenir ont été récupérés dans l'océan Indien, aucune trace des 239 passagers n'a jamais été retrouvée. Ghyslain Wattrelos a notamment perdu son épouse et deux de ses enfants dans la disparition de l'avion.

Une possible rencontre avec des responsables du FBI "durant l'été à Paris"

Les juges d'instruction en charge de l'information judiciaire ouverte en France, qui l'ont reçu mercredi pour faire le point sur les investigations, l'ont informé que les enquêteurs avaient finalement pu se rendre aux Etats-Unis pour y rencontrer des responsables de Boeing. Le constructeur leur a transmis de multiples documents, dont les données satellites Inmarsat, en leur faisant toutefois signer un accord de confidentialité, ce qui signifie notamment qu'ils ne pourront verser ces pièces à la procédure en cours en France.

Les enquêteurs se sont ensuite rendus au siège d'Inmarsat en Grande-Bretagne. Ces derniers doivent désormais rencontrer des responsables du FBI, ce qui pourrait se faire "durant l'été à Paris", a indiqué Ghyslain Wattrelos.