Pour manifester contre la fermeture d'une classe, les parents d'élèves de l'école de Roche-lez-Beaupré, dans le Doubs, ont mis au point une idée originale : vendre symboliquement des enfants de l'école lors d'un vide-grenier dimanche, comme le rapporte France 3 Bourgogne-Franche-Comté.
"Ce sont des enfants fantômes". "On vend des enfants comme n’importe quel bien matériel. On spécule bien sur les graines de courge. Ici, ne pas tenir compte de l'avenir des enfants, c'est spéculer sur leur avenir", assure François, le commissaire-priseur de pacotille qui a présidé la fausse vente aux enchères des six "lots" d'enfants dimanche devant l'école en même temps que le vide-grenier. "Ce sont des enfants fantômes. On a expliqué aux parents qu’ils n’existent pas. Ils ont donc décidé de les vendre", renchérit le parent d'élèves qui joue le jeu jusqu'au bout auprès de l'Est Républicain.
Le monde rural a "aussi des problèmes". Cette action symbolique a pour but d'alerter sur la fermeture d'une classe de l'école. Depuis la rentrée les 94 élèves de Roche-lez-Beaupré sont répartis dans trois classes au lieu de quatre. Trois jours plus tôt, le maire de la ville avait reçu un refus de réouverture de la part de directeur académique qui l'avait reçu. "Il ne faudrait pas déshabiller le monde rural car nous avons aussi des problèmes...", a-t-il assuré auprès de France 3 Bourgogne-Franche-Comté après s'être félicité du dédoublement des classes de CP et de CE1 en zone d'éducation prioritaire.
Une classe vide sur Le Bon Coin. Vendredi dernier, les parents d'élèves avaient déjà mis en vente la classe fermée sur Le Bon Coin à "prix sacrifié par l’inspection académique et à débattre." L'offre précisait la "possibilité de fournir 10 enfants qui n’attendent que de commencer leur scolarité !"