Les personnels des établissements et services pour personnes âgées sont appelés à une nouvelle journée nationale de grève le 15 mars, pour réclamer de meilleures conditions de travail, a annoncé vendredi l'intersyndicale. La précédente journée d'action, le 30 janvier, avait concerné les Ehpad (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) et les services à domicile. La prochaine est élargie à tous les établissements pour personnes âgées (hôpitaux gériatriques, unités de soins longue durée, maisons de retraite non médicalisées), ont annoncé dans un communiqué les syndicats CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, Fédération autonome, FO, FSU, Solidaires, Union fédérale action sociale et Unsa, et l'association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA).
"Le président ne s'est toujours pas exprimé". Ils avaient menacé d'organiser une nouvelle journée d'action si leurs représentants n'étaient pas reçus à l'Elysée d'ici au 15 février. Or, "le président de la République ne s'est toujours pas exprimé sur la situation de l'aide aux personnes âgées", ont-ils regretté. Les organisateurs demandent notamment "un financement pérenne et solidaire de l'aide à l'autonomie", un ratio d'un personnel pour un résident en établissement, une revalorisation des salaires et de meilleures conditions de travail pour les soignants. "Au-delà des mesures d'urgence nécessaires, un débat politique large débouchant sur la création d'une prestation autonomie doit être initié", ajoutent-ils. "Il s'agit d'engager une large réflexion sur le regard que porte notre société sur le vieillissement".
Une première journée de mobilisation. Lors de la première journée d'action, la Direction générale de la cohésion sociale avait chiffré le taux de mobilisation (grévistes et personnels assignés inclus) à 31,8% dans l'ensemble des Ehpad, et le nombre de grévistes à 10,3%. Plusieurs milliers de personnes avaient participé à des rassemblements à Paris et dans plusieurs autres villes (au moins 6.000 selon un décompte de l'AFP dans 18 villes). La ministre de la Santé et des Solidarités, Agnès Buzyn, avait annoncé juste avant cette première journée une enveloppe de 50 millions d'euros supplémentaires pour les établissements en difficulté.