Coronavirus : 30.165 morts en France, les réanimations en baisse

Le coronavirus a fait plus de 30.000 morts en France.
Le coronavirus a fait plus de 30.000 morts en France. © AFP
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Margaux Lannuzel avec AFP , modifié à
Le coronavirus a fait 30.165 morts en France, alors que les réanimations et les hospitalisations restent en baisse. Un accord sur le plan de relance de 750 milliards d'euros, prévoyant pour la première fois une dette commune aux 27 pays de l'UE, a été adopté mardi matin à Bruxelles. 
L'ESSENTIEL

Après cinq jour d'âpres négociations, la fumée blanche a enfin émané de Bruxelles, tôt mardi matin : les 27 pays de l'Union européenne se sont mis d'accord sur un plan historique pour relancer leurs économies après la crise du coronavirus. Pour la première fois, il prévoit une dette commune à tous les Etats de l'UE.

Parallèlement, l'épidémie continue de progresser dans les Amériques tandis que les pays touchés par la "première vague", dont la France, restent prudents face au risque de reprise. En France, les mesures du volet non salarial du Ségur de la santé ont également été précisées par le ministre Olivier Véran. 

Les informations à retenir :

  • Un accord "historique" incluant une dette commune aux 27 pays de l'UE, a été approuvé, tôt mardi matin
  • En France, le coronavirus a fait 30.165 décès, les réanimations sont en baisse 
  • Le ministre de la Santé Olivier Véran a présenté les 33 propositions retenues dans le cadre du deuxième volet du Ségur de la santé 

30.165 morts en France, les réanimations et les hospitalisations en baisse

Le coronavirus a fait 30.165 morts en France, selon le dernier bilan publié mardi soir par les autorités. Ce chiffre est en baisse par rapport à lundi, les autorités indiquant par communiqué que Santé publique France a signalé "un retraitement des données relatives aux décès" en Ehpad, ce qui aboutit "à une diminution du nombre de décès".

Les réanimations et les hospitalisations poursuivent leur baisse, mais la circulation du virus "est en augmentation sur le territoire national", met en garde la Direction générale de la Santé (DGS). Huit nouveaux "clusters" ont ainsi été signalés en 24h. 

Des lits supplémentaires "à la demande", la fin du "mercenariat" de l'intérim médical

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé 33 propositions pour améliorer l'organisation du système de soins français, à l'occasion de la clôture du Ségur de la santé, mardi à la mi-journée. Parmi elles, des moyens permettant de créer "4.000 lits à la demande" dans les établissements de santé seront "débloqués" dès cet hiver. 

Dotée de 50 millions d'euros, cette enveloppe permettra "de prévoir l'ouverture ou la réouverture de lits dans les structures selon les besoins" pour que les établissements puissent "s'adapter à la suractivité saisonnière ou épidémique", a précisé le ministre de la Santé. Cette demande constitue une revendication récurrente des soignants, qui rappellent les nombreuses fermetures de lits ces dernières années.

Pour l'hôpital public, Olivier Véran a en outre insisté sur la nécessité de "mettre fin" au "mercenariat" de l'intérim médical, qui a "donné lieu à trop d'abus, trop longtemps", proposant de faire "bloquer par les comptables publics les rémunérations dépassant le plafond réglementaire" ou de permettre aux agences régionales de santé (ARS) de dénoncer les abus devant les tribunaux administratifs.

Un accord européen "historique" adopté au terme de cinq jours de sommet

Au terme d'un sommet marathon, les dirigeants européens sont parvenus, mardi à l'aube, à un accord sur le plan de relance qui doit permettre à leurs économies de rebondir face à l'épidémie. Fruit d'intenses tractations, le texte final revoit à la baisse la part de subventions dans le plan de relance, un geste en direction des pays dits "frugaux" - Pays-Bas, Suède, Danemark, Autriche rejoints par la Finlande. Le montant de ces subventions a été fixé à 390 milliards, contre les 500 milliards prévus au départ et défendus par Berlin et Paris au nom de la solidarité européenne envers les pays comme l'Italie et l'Espagne, les plus durement touchés par le virus. 

Mais il est basé, pour la première fois, sur une dette commune des pays européens. "Deal!", a annoncé en anglais le Belge francophone Charles Michel, président du conseil européen, sur son compte Twitter. "Jour historique pour l'Europe!", a assuré dans la foulée le président Emmanuel Macron sur le même canal. 

"C'est une victoire pour Emmanuel Macron et la France", a réagi la ministre déléguée Marlène Schiappa, invitée d'Europe 1, mardi matin. Comment va s'articuler ce plan concrètement ? Qui empruntera l'argent, à qui servira-t-il, et qui sera chargé de le rembourser ? On vous explique tout dans cet article

Bientôt des aides à l'achat de masques pour les plus modestes  

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire n'a pas écarté mardi l'idée d'aider les ménages modestes à acheter des masques. Emmanuel Macron a confirmé cette piste dans la soirée, lors d'une interview sur TF1, , assurant que ceux qui ne peuvent pas en acheter seront "aidés". 

"L'Etat -et le contribuable français- n'a pas vocation à payer des masques (...) pour tout le monde, tout le temps. Donc je pense que ça doit rester une politique sociale", a déclaré le président de la République. Ceux qui n'ont pas les moyens d'en acheter seront "aidés", a-t-il ajouté, en réponse aux voix qui se sont élevées ces derniers jours pour demander la gratuité.

La SNCF expérimentera la prise de température des passagers cet été

En France, la SNCF va expérimenter pendant l'été un dispositif de prise de température de clients du TGV, avant leur embarquement et sur la base du volontariat, dans le cadre de la lutte contre la pandémie. Les premiers tests seront menés ce mardi à la Gare de Lyon, à Paris. Cinq "Bornes Santé" installées sur le quai, en amont des portes d'embarquement, permettront à certains voyageurs qui le souhaitent de mesurer leur température corporelle sans contact, à l'aide d'une caméra thermique. Aucun contrôle ne sera imposé et le dispositif sera purement expérimental. L'idée est de "vérifier en conditions réelles la fluidité d'embarquement d'un train TGV Inoui en cas de mise en place d'un contrôle de température", a expliqué la SNCF.

L'équipementier automobile Valeo a supprimé 12.000 postes dans le monde, dont 2.000 en France 

L'équipementier automobile français Valeo, l'un des fleurons de l'industrie automobile nationale, a annoncé mardi avoir supprimé 12.000 postes dans le monde au premier semestre, dont près de 2.000 en France, pour réduire ses coûts et s'adapter à la chute des ventes provoquée par la crise sanitaire. Ces réductions d'effectifs ont touché "toutes les régions du monde", a expliqué le PDG Jacques Aschenbroich, lors d'une audioconférence avec des journalistes. En Europe, où "un peu plus de 4.000" emplois ont été supprimés, dont "un peu moins de 2.000" en France, il n'y a cependant pas eu de licenciements secs. Valeo a publié mardi une perte nette de 1,2 milliard d'euros de janvier à juin.

Plus de 610.000 morts dans le monde, le virus progresse dans les Amériques

La pandémie a fait au moins 610.000 morts dans le monde, selon le dernier bilan établi par l'AFP. Les Etats-Unis restent le pays le plus touché, tant en nombre de morts (plus de 140.000) que de cas (plus de 3,8 millions). Pour le septième jour consécutif, plus de 60.000 nouveaux cas de contamination au coronavirus en 24 heures ont été enregistrés sur le sol américain, selon le comptage de l'université Johns Hopkins. La flambée des infections est particulièrement importante dans le sud et l'ouest du pays ou encore en Floride, où on compte moins de 20% de lits disponibles dans les services de soins intensifs. 

Le Brésil a de son côté dépassé le cap des 80.000 morts, après avoir enregistré lundi 632 décès supplémentaires au cours des dernières 24 heures, a annoncé le ministère de la Santé. Le plus grand pays d'Amérique latine déplore au total 80.120 morts du Covid-19 et plus de 2,1 millions de cas confirmés de contamination avec 20.257 nouveaux cas en une journée. En Colombie, l'épidémie sera présente pendant encore "au moins un an", a estimé lundi le président Iván Duque, excluant dans l'immédiat toute levée du confinement en dépit de son impact négatif sur l'économie.