«En interdisant à un Français sur deux de rouler, ça va mal se passer», les ZFE en ligne de mire

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Les zones à faibles émissions sont déjà installées ou en cours d'installation dans de nombreuses métropoles. (Illustration) © Frederic Scheiber / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Geoffrey Branger, édité par Juliette Moreau Alvarez , modifié à
Les zone à faibles émissions, déjà bien installées dans certaines métropoles en France, inquiètent déjà. Pour certains, ces ZFE pourraient agrandir un fossé social, obligeant les Français à soit changer de voitures soit ne plus rouler du tout. Pierre Chasseray y voit "une bombe à retardement sociale".

Alors que la grève des raffineries continue et que les stations essence sont prises d'assaut par les automobilistes français, certains s'inquiètent déjà des conséquences des zones à faibles émissions dans les années à venir. Ces ZFE vont prochainement devenir obligatoire dans les grandes villes de plus de 150.000 habitants. Le Journal du Dimanche a révélé que les propriétaires de véhicules thermiques redoutent et anticipent déjà leur mise en place.

Une situation qui va devenir "inacceptable"

Selon cette enquête de l'hebdomadaire, trois Français sur quatre dépendent de leur voiture pour aller travailler. Pour Pierre Chasseray, délégué général de "40 millions d'automobilistes", le gouvernement doit revoir sa copie sur les ZFE, qu'il qualifie de véritables bombes à retardement sociale. "On est tout simplement en train d'interdire à un Français sur deux, au 1ᵉʳ janvier 2025, de circuler avec sa propre voiture. C'est inacceptable."

Selon le délégué général, une protestation pointe son nez à l'horizon. "Pour 0,03 € de plus sur les carburants, les Français sont tous sortis dehors avec des gilets jaunes. Alors on imagine bien, il y a quand même pas besoin d'avoir fait Polytechnique pour comprendre qu'en interdisant à un Français sur deux de rouler, ça va mal se passer."

L'étude Aramisauto avec OpinionWay paru dans le JDD note également que 42% des automobilistes qui n'auront plus le droit de rouler avec ces nouvelles règles le feront quand même. Ce qu'il faut comprendre dans ce dossier, c'est que les Français ne sont pas prêts à passer au tout électrique. Selon eux, il y a trop peu de bornes de recharge et les voitures sur le marché ne sont pas adaptées à leurs besoins. Il pointe notamment du doigt le manque d'autonomie des batteries.