La Cour de cassation a tranché, mercredi : selon la plus haute juridiction française, les membres d'un couple élevant un enfant né de Gestation pour autrui (GPA) à l'étranger peuvent tous les deux être reconnus comme ses parents légaux. Si la loi française interdit toujours cette pratique sur le territoire, l'époux (ou épouse) du père biologique d'un enfant né dans un autre pays peut donc désormais l'adopter. Une décision dénoncée par le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, invité du Club de la Presse d'Europe 1, mercredi.
"Le législateur doit prendre ses responsabilités". "C'est une porte ouverte à la GPA qui m'inquiète. C'est un blanc-seing à une forme de marchandisation du corps", estime le parlementaire pour qui "le législateur doit désormais prendre ses responsabilités, autrement on va aller vers la GPA et personnellement je considère que c'est extrêmement grave."
Le mariage pour tous "dans le droit". Cette opposition est-elle comparable à celle des Républicains au moment du débat sur le mariage pour tous, au début du quinquennat de François Hollande ? "Chacun a ses choix", répond Eric Ciotti. "À l'époque, on a pu commettre des erreurs d'appréciation. Sur le mariage pour tous, je n'aurais peut être pas la même attitude aujourd'hui. Aujourd'hui je le dis clairement, je pense que ce texte est dans le droit et qu'on ne doit pas revenir dessus. Par contre, là (dans le cas de la GPA, ndlr), c'est d'une autre nature, c'est l'achat d'un enfant."