Un tiers des boîtes de nuit parisiennes ont signé une charte de "bonne conduite". 1:45
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Alexandra Jaegy , modifié à
Chaque jour, Europe 1 se penche sur une idée ou un problème dans votre quotidien. En France, 60% des femmes ont déjà été victimes d'agressions en milieu festif. Pour prévenir ces violences lors des fêtes, un tiers des boîtes de nuit parisiennes ont signé une charte de "bonne conduite".
REPORTAGE

Comment faire la fête en toute sécurité ? La mairie de Paris lance une nouvelle charte afin de prévenir des violences dans les lieux de festivité. Les clubs de la capitale peuvent se voir attribuer un label bonne conduite après avoir été formés pour repérer les violences et recueillir la parole des victimes. Un tiers des établissements ont déjà signé ce document à l'instar du Nexus, une boîte de nuit aux portes de Paris.

Une brigade de bienveillance

Dans cette boîte de nuit électro, des centaines de personnes dansent dans une ambiance bon enfant. Mais la vie nocturne est aussi traversée par des drames. Inès est étudiante. Elle a été victime de violences dans un bar. "Il y a deux ans, je m'étais fait frapper, un traumatisme qui a duré un moment. C'est des choses auxquelles je fais attention maintenant", explique-t-elle au micro d'Europe 1.

 

Afin d'éviter ces agressions, le Nexus a signé la charte de la bienveillance et a renforcé sa sécurité. "On a cette brigade de bienveillance qui tourne en club et qui nous permet d'avoir des yeux un peu partout. On a aussi d'autres processus en place, notamment un mot de passe au bar. Lorsqu'on donne le nom d'un cocktail qui n'existe pas, le barman sait qu'il y un problème", détaille Nathan, le directeur du club.

Sensibiliser les hommes

Margaux, 24 ans, estime que ces initiatives sont exemplaires et rassurantes. Cette habituée des lieux pense tout de même que ce n'est pas suffisant. "Je ne pense pas que ce soit seulement de la sécurité ou une brigade anti-relou qui devrait porter ce combat. Il faudrait plus sensibiliser les hommes à ces problématiques", détaille-t-elle.

 

Clients comme directeurs de clubs, tous observent un manque de sensibilisation et trop d'excès chez certains fêtards. En France, selon l'association Consentis, 60 % des femmes ont déjà été victimes d'agressions en milieu festif.