Explosion d'un colis piégé à Lyon : les quatre gardes à vue prolongées

Les gardes à vue des quatre personnes interpellées après l'explosion d'un colis piégé à Lyon sont prolongées.
Les gardes à vue des quatre personnes interpellées après l'explosion d'un colis piégé à Lyon sont prolongées. © PHILIPPE DESMAZES / AFP
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avec AFP , modifié à
Dans le cadre de l'enquête sur l'explosion d'un colis piégé à Lyon vendredi dernier, les gardes à vue du suspect présumé et de trois de ses proches ont été prolongées, indique le parquet de Paris mercredi.

Les gardes à vue de l'homme soupçonné d'avoir fait exploser un colis piégé à Lyon, ainsi que celles de trois de ses proches, ont été prolongées, a indique mercredi une source judiciaire.

Mohamed Hichem M., 24 ans, a été interpellé lundi matin à Lyon, peu avant son père, sa mère et son frère. Les gardes à vue se poursuivaient mercredi en banlieue parisienne, dans les locaux de la Sous-direction antiterroriste (Sdat), a précisé une source proche du dossier.

Des éléments à charge contre le suspect présumé

Le principal ne serait pas très coopératif, selon une autre source proche du dossier. L'enquête a en revanche déterminé que "le profil génétique identifié sur les éléments de l'engin retrouvé sur les lieux de l'explosion correspond à celui du principal suspect".

Et lors des perquisitions menées au domicile familial d'Oullins, dans la proche banlieue lyonnaise, "des éléments susceptibles d'entrer dans la composition du TATP [un explosif] ont été retrouvés", a poursuivi cette source. Du matériel informatique et numérique saisi était toujours en cours d'analyse.

Treize blessés léger dans l'explosion

Vendredi vers 17h30, un jeune homme à vélo, avec casquette et lunettes de soleil, avait déposé devant une boulangerie d'une rue piétonne un sac en papier contenant des vis, des billes de métal, des piles, ainsi qu'un circuit imprimé et un dispositif de déclenchement à distance. L'explosion a fait 13 blessés légers.

Une mise au point du procureur de Paris

Mardi matin, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, avait lui affirmé n'avoir "pas de doute" quant au fait que le jeune homme arrêté était bien l'auteur de l'attaque. Ses déclarations, après celles de son prédécesseur et maire de Lyon Gérard Collomb qui avait annoncé lundi l'arrestation d'une deuxième personne, ont entraîné une mise au point du procureur de Paris Rémy Heitz : le magistrat a rappelé qu'il était "le seul" autorisé à rendre publics des éléments couverts par le secret de l'enquête.