Fessenheim : Hamon évoque un "drôle d'épisode" à EDF

Le candidat socialiste juge que les derniers rebondissements concernant la fermeture de Fessenheim révèlent un "vrai problème de gouvernance" à EDF.
Le candidat socialiste Benoît Hamon a évoqué vendredi "un drôle d'épisode" au sujet des derniers rebondissements concernant la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim , pointant "un vrai problème de gouvernance" au sujet d'EDF.
"Problème de gouvernance". "L'épisode auquel on vient d'assister sur Fessenheim est un drôle d'épisode où (le PDG d'EDF Jean-Bernard) Levy semble être Premier ministre, ministre de l'Environnement, ministre des Energies, en lieu et place du gouvernement", a déclaré Benoît Hamon, qui rencontrait des salariés d'Areva NP au Creusot (Saône-et-Loire). "Je trouve qu'on a là un vrai problème de gouvernance et de fonctionnement et de mise en oeuvre de la politique énergétique ", a-t-il ajouté.
Un décret avant la fin du mandat de François Hollande ? Jeudi, à l'issue d'une réunion mouvementée, le conseil d'administration d'EDF a donné, de justesse, son accord pour qu'une demande d'abrogation d'exploiter la centrale du Haut-Rhin soit transmise à l'Etat. Mais il a obtenu que cette demande ne soit faite que dans les six mois précédant la mise en service de l'EPR de Flamanville , prévue au plus tôt à l'horizon 2019. La ministre de l'Environnement et de l'Energie, Ségolène Royal, a toutefois assuré vendredi que le décret permettant l'arrêt de Fessenheim "sera pris" avant la fin du mandat de François Hollande. Pour Benoît Hamon, la ministre a "politiquement raison", mais il n'est pas certain qu'il soit "juridiquement possible de le faire dès lors qu'il y a une décision du conseil d'administration d'EDF".