"Ma réaction est une réaction d'incompréhension scandalisée." Richard Lizurey, le patron de la gendarmerie, ne digère pas les accusations de Jean-Yves Coquillat, le procureur de la République de Grenoble. Ce dernier a annoncé avoir ouvert "une enquête préliminaire pour violation du secret de l'enquête et de l'instruction", après des fuites dans le cadre de l'enquête sur la disparition de la petite Maëlys. Il a notamment accusé les gendarmes d'être à l'origine de ces fuites.
"Anormal de la part d'un magistrat". "Je comprends qu'il (le procureur de Grenoble) veuille faire la lumière sur les fuites, c'est parfaitement son droit et il est légitime à le faire. En revanche, je trouve un peu anormal de la part d'un magistrat, qui est censé travailler à charge et à décharge, d'accuser a priori, de manière péremptoire, un certain nombre d'enquêteurs ou de services qui, par ailleurs, ont fait la preuve de leur sérieux, de leur compétence et de leur discrétion", se défend Richard Lizurey au micro d'Europe 1.
Accusés "de manière totalement scandaleuse". C'est "l'enquête qui doit déterminer" qui est à l'origine des fuites estime le patron de la gendarmerie, qui défend ses hommes : "Je trouve scandaleux, alors même qu'ils passent des jours et des nuits sur une affaire qui est une affaire importante, qu'ils se fassent accuser de manière totalement scandaleuse par un magistrat sans aucune preuve de ce qu'il avance." L'enquête du procureur de la République de Grenoble fait suite à une plainte vendredi de Me Alain Jakubowicz, le nouvel avocat de Nordahl L., suspecté d'avoir enlevé la fillette de presque 9 ans, lors d'un mariage fin août à Pont-de-Beauvoisin, en Isère.