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Charles Guyard / Crédits photo : MARIE SEBIRE / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Les agriculteurs ont obtenu une victoire sur le gazole non routier qui pourrait inspirer d'autres corporations. Certaines n'ont d'ailleurs pas attendu les annonces de Gabriel Attal vendredi soir pour réclamer également l'annulation de la hausse de la fiscalité sur le GNR. C'est le cas des entreprises de travaux publics.

Après la colère des agriculteurs, les entreprises du BTP haussent la voix. Elles réclament, comme les agriculteurs, l'annulation de la hausse de la fiscalité sur le gazole non routier (GNR) et bloquent depuis jeudi en Bretagne le pont de l'Iroise à Brest ainsi que le dépôt pétrolier de Lorient.

Le dépôt pétrolier de Lorient bloqué

"Ma devise, c'est de ne pas bouger tant que je n'ai pas de réponse favorable." Norbert Guillou, président du Syndicat des travaux publics du Morbihan, attend des réponses favorables sur le GNR. Or, si Gabriel Attal a promis vendredi de ne pas l'augmenter pour les agriculteurs, il n'en est rien pour les autres secteurs comme celui du bâtiment.

"Ça peut durer une semaine, 15 jours", lance un manifestant. Le blocus du dépôt pétrolier de Lorient, entamé jeudi, pourrait durer avec le soutien des agriculteurs. "Sur l'énergie, on a les mêmes problématiques et forcément, l'union fait la force et quand ils se joignent à nous, on a un impact beaucoup plus important", lance Daniel Barat, cultivateur qui n'a pas hésité à mêler son tracteur aux engins de chantier pour soutenir la cause du BTP.

"Dans cinq ans, je perds 125.000 euros par an"

Le BTP souhaite donc obtenir les mêmes accords que le monde rural sur le GNR. Car si la hausse de six centimes entrée en vigueur ce mois-ci peut sembler dérisoire, elle n'est en réalité qu'une première étape qui risque d'impacter lourdement les entreprises de travaux publics comme celle de Yann. "C'est six centimes cette année. L'année prochaine, 14, l'année d'après, ce sera 30. Le GNR sera comme il est pour les voitures. Donc dans cinq ans, je perds 125.000 euros par an", affirme-t-il.

Face à cette colère montante, Bercy a prévu de recevoir les représentants du BTP en début de semaine prochaine.