Grève SNCF : Laurent Berger (CFDT) "souhaite" qu'elle s'arrête après le 28 juin

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Europe1.fr avec AFP
La CFDT veut poursuivre la grève à la SNCF jusqu'au 28 juin, comme prévu,  date du 36ème et dernier jour du calendrier de la mobilisation par épisodes de deux jours de grève sur cinq, lancée le 3 avril.

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a "souhaité" mercredi que la grève à la SNCF s'arrête après le 28 juin, prenant acte des "avancées concrètes" obtenues pour les cheminots même si la réforme de l'entreprise ferroviaire ne lui "convient pas".

Les grandes vacances, "un moment sacré". "Nous continuons jusqu'au 28" juin, date du 36ème et dernier jour du calendrier de la mobilisation par épisodes de deux jours de grève sur cinq, lancée le 3 avril, pour "peser sur la SNCF". Après "je veux, je souhaite que ce soit fini", a déclaré Laurent Berger sur CNews. Il a évoqué "plusieurs raisons" pour cela : d'abord, parce que les grandes vacances, c'est un "moment un peu 'sacré'" et ensuite, parce que "nous avons fait le travail pendant le processus parlementaire pour améliorer" le projet de loi "même s'il ne nous convient pas dans sa philosophie", a-t-il dit.

CGT et Sud veulent poursuivre. La CFDT-Cheminots a indiqué mardi soir, à la sortie d'une réunion de l'intersyndicale, qu'elle déciderait de sa position "d'ici au 28 juin". "La balle est dans le camp de la SNCF", a résumé son secrétaire général Didier Aubert. L'Unsa a annoncé de son côté mardi qu'elle sortirait du mouvement après le 28 juin, au contraire de la CGT, qui s'achemine vers une grève les 6 et 7 juillet et de Sud qui veut également poursuivre le mouvement.

 

Une semaine pour regagner la confiance. Mercredi, le numéro un de la CFDT a pris acte des "avancées concrètes" obtenues pour les cheminots, "que ce soit au Parlement ou dans la branche professionnelle", notamment sur les conditions de leur "mobilité" dans le cadre de l'ouverture à la concurrence et aussi sur "le cadre de la future convention collective". "Mais ça ne veut pas dire que ce combat a été facile", ni "que nous sommes en accord avec cette réforme", a-t-il insisté. Soulignant un "démarrage de cette réforme catastrophique" par le gouvernement, Laurent Berger a estimé que la grève "laissera des traces chez les cheminots". "Il reste une semaine à la direction (de la SNCF) pour entendre qu'il faut reconstituer un peu de confiance" avec les cheminots, a-t-il ajouté.