Guadeloupe : l'effroi des habitants sinistrés de Basse-Terre

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© Cedrick Isham CALVADOS / AFP
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Mélanie Nunes, édité par R.Da. , modifié à
Après le passage de Maria l'heure est au bilan pour la Guadeloupe. Europe 1 a rencontré les habitants d'un quartier de Basse-Terre, particulièrement secoué par l'ouragan.

En Guadeloupe, à Basse-Terre, dans la zone la plus touchée par Maria, 500.000 foyers étaient toujours privés d'électricité mercredi matin. Deux morts et deux disparus sont à déplorer, l'île est figée et tente d'oublier le passage du cyclone.

"Ce sont les choses de la nature". Sur le front de mer de Basse-Terre, dans le quartier populaire de Rivière des Pères, les habitants réparent avec des planches et quelques tôles les dégâts causés sur leur maison par la tempête. Les traits tirés, Lucien raconte qu'il s'est retrouvé prisonnier de vagues de plus de huit mètres de haut : "C'était l'horreur. Je suis peiné et dégoûté aussi, mais ce sont les choses de la nature", rapporte-t-il auprès d'Europe 1.

"On a peur que tout explose". Son voisin, Raymond, habite un petit deux-pièces. Toujours sous le choc, cet homme est resté prostré dans le noir pendant six heures. "Il y a des choses qui volent, qui pètent, ça craque dans tous les sens… C'était impressionnant", témoigne-t-il auprès d'Europe 1. "On ne s'y attend pas. Le stress monte parce que l'on a peur que tout explose".

Reconstruire et se reconstruire. De son côté, Françoise a eu besoin de se retrouver avec quelques amis pour penser à autre chose, même si les discussions évoquent toutes le cyclone Maria. "C'était terrible. Aujourd'hui, j'ai l'impression d'être sortie de l'enfer. Je me refais psychologiquement, mais doucement. C'était difficile", raconte-t-elle. Le quartier devait être évacué, mais une grande majorité des habitants ont préféré affronter les éléments déchaînés pour pouvoir surveiller leur maison.