Les élèves de la prépa militaire de Saint-Cyr l'École accusés de harcèlement moral envers leurs camarades féminines ont été exclus, et certains cadres de l'établissement remplacés, a annoncé mercredi le ministre des Armées Florence Parly.
"Une minorité qui salit notre institution". Le 23 mars, le quotidien Libération avait publié des témoignages accablants de jeunes femmes accusant un petit clan ultraconservateur de cette prépa militaire, les "tradis", de harcèlement et de comportements sexistes visant à "broyer les ambitions" des candidates à la prestigieuse École spéciale militaire de Saint-Cyr à Coëtquidan, dans le Morbihan, qui forme les futurs officiers supérieurs de l'armée de Terre. "Il s'agit d'une minorité, mais une minorité qui salit notre institution", a commenté Florence Parly à l'Assemblée nationale, en réponse à une question de la députée Nadia Hai (LREM).
Élèves exclus, cadres remplacés et interdiction de redoubler. "J'ai donc pris des sanctions", a détaillé Florence Parly. "D'abord, l'exclusion de Saint-Cyr-l'École des élèves impliqués dans ces faits. Ensuite, le remplacement après les examens et les concours qui commencent dans quelques jours des cadres qui eux aussi sont concernés, assorti de mesures disciplinaires. Enfin, l'interdiction dans les classes préparatoires de ces établissements du redoublement pour les élèves perturbateurs." Le ministre des Armées a annoncé dans la foulée son intention de préparer "un plan de lutte contre les discriminations, destiné à rendre les lettres d'or qui doivent être celles de nos lycées militaires".
Expulsion des élèves et sanctions contre les cadres impliqués dans les faits de sexisme et de harcèlement à Saint-Cyr-l'École... @Florence_Parly appliquera la "tolérance zéro" contre le sexisme dans les lycées militaires et dans les armées.#QAG#DirectANpic.twitter.com/O38UfqSs7P
— LCP (@LCP) 4 avril 2018