Harcèlement des jeunes filles en prépa Saint-Cyr : "inacceptable" pour Florence Parly

"Nous redoublerons d'efforts pour que ce comportement de minorité, car il s'agit bien d'une minorité agissante, cesse" a déclaré la ministre.
"Nous redoublerons d'efforts pour que ce comportement de minorité, car il s'agit bien d'une minorité agissante, cesse" a déclaré la ministre. © Capture d'écran de videos.assembléenationale
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avec AFP , modifié à
 Le quotidien Libération dévoile vendredi une enquête sur le "sexisme érigé en système" au sein de la prépa à l'école militaire Saint-Cyr. "Pour ce qui me concerne c'est tolérance zéro", a réagi la ministre des Armées.

Insultes, marginalisation, humiliations envers les jeunes filles des classes préparatoires de l'école militaire de Saint-Cyr : la ministre des Armées Florence Parly a jugé vendredi "inacceptables" les cas de harcèlement rapportés vendredi par Libération, et a promis des "mesures" contre une "minorité agissante". "Pour ce qui me concerne c'est tolérance zéro", a lancé la ministre sur RTL. "Nous redoublerons d'efforts pour que ce comportement de minorité, car il s'agit bien d'une minorité agissante, cesse", a-t-elle ajouté en évoquant la possibilité d'"exclusions" ou de "sanctions éventuelles contre le corps enseignant si celui-ci ne réagit pas".

"Le sexisme est érigé en système". Selon les témoignages publiés par Libération, "le sexisme  est érigé en système" et "en quasi toute impunité" par un groupe d'élèves ultraconservateurs surnommés les "tradis" dont l'objectif est de "saper les ambitions des étudiantes" aspirant à devenir officiers. En 2015, la section "sciences économiques" de la prépa Saint-Cyr avait été supprimée aux motifs de "comportements discriminatoires à l'égard des élèves féminines" et de "conduites vexatoires et blessantes" de la part des tradis, rapporte le quotidien. "Une mesure forte" qui a permis de "largement améliorer le climat ces quatre dernières années", selon le porte-parole de l'armée de Terre, le colonel Benoît Brulon.

"Un effet de groupe". "Reste une problématique dans une section", celle des lettres, reconnaît dans Libération le général Pierre Liot de Nortbecourt, adjoint au directeur des ressources humaines de l'armée de terre en charge des lycées militaires et des écoles de formation initiales. "De la méchanceté, des bêtises, un effet de groupe", réagit le général, en évoquant "de jeunes garçons qui sont déjà dans le collimateur des autorités du lycée".