À Paris, des centaines de personnes posent un genou à terre en hommage à George Floyd

Place de la République, mardi, des centaines de personnes ont posé un genou à terre en hommage à George Floyd
Place de la République, mardi, des centaines de personnes ont posé un genou à terre en hommage à George Floyd © Christophe ARCHAMBAULT / AFP
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Jean-Jacques Héry, édité par Pauline Rouquette
Un nouveau rassemblement est organisé, mardi soir à Paris, en hommage à George Floyd dont les funérailles ont lieu le même jour aux États-Unis. Citoyens, partis politiques et associations se sont réunis sur la place de la République où ils ont observé 8 minutes et 46 secondes de silence, le genou posé au sol.
REPORTAGE

Alors que débutent, mardi aux États-Unis, les funérailles de George Floyd, Afro-Américain de 46 ans mort lors de son interpellation par la police de Minneapolis, de nouveaux rassemblements se tiennent en France, et notamment à Paris. Il s'agit du troisième rendez-vous en une semaine, depuis le grand rassemblement du 2 juin, qui a mobilisé quelque 20.000 personnes, porte de Clichy.

8 minutes et 46 secondes de silence

En début de soirée, sur la Place de la République, à Paris, la foule a effectué un geste très symbolique : poser un genou au sol, et se taire pendant 8 minutes et 46 secondes, le temps qu’a durée l’agonie de George Floyd. "C'était totalement insupportable pour moi de regarder la vidéo tout du long", exprime Mariama, venue rendre hommage à celui qui est devenu le nouveau symbole du racisme et des violences policières dans le monde. "Mais je serai là pour partager le silence de chacun, pour partager son agonie à lui à travers ma présence ici", poursuit-elle. "On espère que, où qu'il soit, il puisse entendre notre silence crier très, très, très fort".

Des leaders politiques comme Jean-Luc Mélenchon (LFI), Olivier Faure (PS) ou encore Yannick Jadot (EELV) se sont également agenouillés.

"Ce qu'on veut en France, c'est une meilleure police"

Si le rassemblement avait pour but de rendre hommage à George Floyd, il avait aussi pour mot d'ordre la protestation contre les violences policières. Un message porté par de nombreux partis politiques, syndicats et associations présents sur place, à l'instar de SOS Racisme, créé en 1984. "En France, nous sommes concernés par le racisme dans la police et c'est un sujet qui ne soit pas susciter de mépris ou de peur", affirme Saphia Ait Ouarabi, présidente de l'association qui a pour slogan "Touche pas à mon pote". "Ce qu'on veut en France, c'est une meilleure police, parce que les citoyens comme les policiers le méritent", ajoute-t-elle.

"L'objectif de ce rassemblement est de montrer que la jeunesse française se mobilise et est au cœur de ce sujet", achève la présidente de SOS Racisme. "Il y a un mouvement qui se dessine de prise de conscience dans le pays contre l'horrible contamination du racisme, là ou on voudrait pas le voir, dans un corps important, la police", a ajouté Jean-Luc Mélenchon, venu manifester avec plusieurs responsables de son mouvement. "Il faut en finir avec le déni. La police nationale doit être reprise en main."