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«Ils ont saccagé des prairies» : après les villes urbaines, les rodéos sauvages gagnent les campagnes

Charles Luylier . 1 min

Le fléau des rodéos sauvages ne touche plus seulement les villes. Dans le Lot-et-Garonne, des agriculteurs voient leurs terres dévastées par des jeunes en quête de sensations fortes et de buzz sur les réseaux sociaux. Lassés, certains tentent de se défendre, au risque de se retrouver eux-mêmes dans le viseur de la justice.

Il n'y a pas que les centres urbains qui sont gangrénés par les rodéos sauvages. Les campagnes et les agriculteurs sont aussi en première ligne. Certains champs sont devenus le nouveau terrain de jeu des jeunes en quête de sensations fortes et de buzz. Mais les dégâts sur les terres sont considérables comme dans le Lot-et-Garonne où les agriculteurs sont à bout.

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Des jeunes entre 16 et 20 ans selon les habitants

Dans un petit village aux portes d'Agen, les rodéos se déroulent le week-end en début de soirée autour du champ de François.

"Ils sont entre 5 et 10 en général. Ce sont des jeunes qui ont entre 16 et 20 ans max. Ils roulent cagoulés, donc sans casque. Les motos ne sont pas immatriculées, pas assurés, ils n'ont pas de permis, et en fait ces personnes-là cherchent à faire la vidéo qui fera du buzz, ça fait peur.", déplore-t-il.

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Une course au clic avec des engins pas homologués qui provoquent d'énormes dégâts. François a déjà perdu 1.000 euros. "Ça dérape dans un sens puis dans l'autre. Ils font des roues arrière et le sol est creusé sur 15 cm. Nous c'est plus praticable, il faut le refaire, ce sont des heures de travail. Ils ont saccagé des prairies chez des voisins. Or, la prairie, il faut 2-3 ans pour la remettre à neuf", s'alarme cet agriculteur.

Des menaces

Alors forcément, lui et ses voisins commencent à se lasser et prennent leurs dispositions. "J'ai un voisin, il leur a dit qu'il fallait absolument arrêter, sauf qu'ils se sont pris une gifle en plein visage. On s'était arrangé un jour pour les choper. On a fait tomber les motos, quand on s'est mis en travers du chemin, ils ne voulaient pas s'arrêter. Et ils nous disent : 'on va te planter, on va te buter, toi ta famille, on sait où t'habites'. Et il y a un moment, ça va péter. Les années agricoles sont un peu rudes en ce moment-là, ce n'est pas le moment", s'énerve François.

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Une situation qui pourrait se retourner contre les agriculteurs ici, car les auteurs de ces rodéos, pour la plupart mineurs, viennent de porter plainte contre François et ses voisins, les accusant de les avoir menacés.