Le gouvernement va simplifier les aides financières pour des travaux réduisant la consommation d'énergie d'un logement et mettre en oeuvre un fonds de garantie pour favoriser l'accès aux prêts des ménages modestes, selon un communiqué jeudi des ministères de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.
"Un effort drastique de simplification". Ces mesures font partie d'un plan pour accélérer la rénovation énergétique des bâtiments présenté jeudi par le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, à l'occasion d'un déplacement à Angers. "Les aides à la rénovation énergétique sont nombreuses, complexes, mal articulées et souvent méconnues des Français et des professionnels", indique un dossier de presse. "Afin de mobiliser les ménages et d'améliorer l'efficience des aides, un effort drastique de simplification est à opérer."
Comme annoncé, le Crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) sera transformé en prime en 2019 afin de permettre aux ménages de toucher l'aide plus rapidement. L'éco-prêt à taux zéro, considéré comme "trop complexe" et peu distribué, va pour sa part être simplifié afin d'alléger les démarches en vue de son obtention.
Un fonds de plus de 50 millions d'euros. La mise en œuvre opérationnelle du Fonds de garantie pour la rénovation énergétique doit, par ailleurs, faciliter la distribution de ce prêt aux ménages les plus modestes. Prévu par la loi de transition énergétique, ce fonds sera doté de "plus de 50 millions d'euros" afin d'aider "35.000 ménages aux revenus modestes par an", précise jeudi le communiqué des ministères.
Le gouvernement compte également "fiabiliser" l'étiquette énergie des logements et le diagnostic de la performance énergétique (DPE) pour instaurer "plus de confiance".
L'objectif du plan est de rénover 500.000 logements par an, une ambition déjà affichée, sans succès, durant le quinquennat précédent, en mobilisant 14 milliards d'euros sur cinq ans, planifiés dans le cadre du Grand plan d'investissement annoncé en septembre par le Premier ministre Édouard Philippe.
Il s'agit d'un enjeu majeur pour la transition énergétique, puisque les bâtiments résidentiels et tertiaires représentent 45% de la consommation du pays en énergie. Le secteur est aussi à l'origine d'environ 25% des émissions de gaz à effet de serre, selon le ministère de la Transition écologique.