Après l'incendie de la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul de Nantes, survenu samedi matin, la maire de la ville Johanna Rolland était l'invitée d'Europe 1. Ayant pu pénétrer à l'intérieur de l'édifice, elle a rapporté des dégâts "localisés mais profonds". Elle a fait état de sa tristesse après avoir constaté la dégradation de certaines pièces : "C’est une partie de l’histoire patrimoniale nantaise qui s’envole."
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Interrogée sur son sentiment après être entrée dans la cathédrale, Johanna Rolland a soupiré : "Ce n’est pas la cathédrale telle qu’on la connait." La maire de Nantes a plusieurs fois mentionné l'incendie de 1972 qui avait profondément marqué les esprits des habitants de la ville. Selon elle, les événements de ce samedi sont fort heureusement moins dramatiques.
Le chantier de la reconstruction
Elle déplore la perte de l'orgue du XVIIe siècle, "totalement détruit", ou encore la dégradation d'un tableau d'Hippolyte Flandrin du XIXe siècle. La rosace est également "profondément abîmée mais de manière localisée". Johanna Rolland explique : "Après le grand incendie de 1972, le choix avait été fait de ne pas remettre une charpente en bois mais une charpente en béton." Ce choix explique que la structure du bâtiment ne soit pas menacée.
Après avoir remercié les pompiers, qui ont selon elle "ont fait preuve d'une mobilisation remarquable", la maire dit désormais compter sur le soutien de l'Etat pour mener à bien le chantier de la reconstruction. Présent à Nantes samedi après-midi, le Premier ministre Jean Castex a manifesté sa solidarité et assuré : "L'Etat prendra sa part."