Depuis deux jours, plus de 4.000 hectares sont partis en fumée dans le sud-est du territoire. Si le feu semble contenu en Haute-Corse et dans le Lubéron, il avance toujours plus au nord près d'Artigues dans le Var. L'une des raisons de cette avancée rapide, c'est l'absence de débroussaillage à cause, en partie, du manque de pâturages.
L'abandon des bergers. Dans cette zone du Haut-Var, déjà 1.000 hectares de terrain ont grillé : du chêne blanc, des pins et surtout beaucoup de broussailles, de l'herbe brûlée par le soleil et laissée à l'abandon. Et pour cause : dans le secteur, il n'y a quasiment plus de bergers et donc plus de moutons pour faire le travail naturel de ratissage. La situation est dénoncée par Gabriel Magne, le maire du village d'Artigues, 240 habitants : "Il y a des loups, de plus en plus. Et beaucoup de bergers ont abandonné leurs troupeaux. Cette herbe sèche favorise les départs de feu plus rapidement qu'avant", se désole-t-il.
Demande d'autorisations pour tuer plus de loups. Une dizaine d'attaques de loup ont été répertoriées sur les troupeaux ces deux dernières années. C'est beaucoup trop, surenchérit Jeannine d'Andrea, maire d'Ollières, qui souhaite des mesures offensives face à l'animal : "Le loup, même les chasseurs en ont peur. C'est ce qui entraîne des abandons de terre." Les élus réclament ainsi des autorisations pour que davantage de loups puissent être tués dans cette région privée de pluie depuis trois mois et où l'entretien des forêts mériterait aussi plus d'investissements.