Infanticide de Berck-sur-mer : Fabienne Kabou fait appel

© BENOIT PEYRUCQ / AFP
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Cette femme de 39 ans, qui avait été condamnée le 24 juin à vingt ans de réclusion criminelle pour l'assassinat de sa petite fille, fait appel de sa condamnation, révèle vendredi Le Figaro. 

C'est un procès qui avait fasciné tant par l'horreur des faits que par la personnalité de l'accusé. Vendredi, on apprend qu'il y en aura un second. Fabienne Kabou, qui avait été condamnée le 24 juin à vingt ans de réclusion criminelle pour l'assassinat à Berck-sur-mer de sa petite fille, fait en effet appel de sa condamnation, selon Le Figaro

Rejugée par une autre cour d'assises. Cette femme de 39 ans sera rejugée par une autre cour d'assises, probablement celle du Nord, à Douai, écrit le quotidien. Alors qu'elle encourait la réclusion criminelle à perpétuité, la cour d'assises avait retenu l'altération du discernement et l'avait condamnée à 20 ans de réclusion criminelle. La Cour avait également ordonné "un suivi psycho-judiciaire avec injonction de soins" de Fabienne Kabou. Trois psychiatres avaient conclu que Fabienne Kabou présentait une "pathologie psychiatrique de type paranoïa délirante", mais d'autres avaient contesté cette thèse, parlant simplement d'"un trouble psychique".

Un acte avec préméditation. Selon ses aveux, Fabienne Kabou s'était rendue le 19 novembre 2013 de son domicile à Saint-Mandé, en région parisienne, à Berck dans le but de noyer Adélaïde, qui, durant sa courte vie, n'aura pas eu d'existence légale, faute d'avoir été inscrite à l'état civil. Dès le premier jour du procès, Fabienne Kabou, d'origine sénégalaise, avait dit à la Cour n'avoir "pas d'autre explication que la sorcellerie" à son geste criminel. Mais, peu de preuves accréditant cette thèse, la sorcellerie avait été écartée par son avocate et des psychiatres. Pour eux, les explications mystiques de Fabienne Kabou étaient une façon pour l'accusée de ne pas admettre sa maladie.