Les soignants de l'hôpital de Reims se sont rassemblés le 23 mai pour un hommage à leur collègue tuée (Illustration). 1:04
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Nina Droff / Crédit photo : FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
La mort d'une infirmière après une agression au couteau ce lundi à Reims a provoqué une vive émotion chez les soignants. L'homme à l'origine de l'attaque est âgé de 59 ans et souffre de troubles psychiatriques. Depuis 25 ans, le problème des violences envers les soignants ne cesse d'augmenter.

La mort d'une infirmière suite à une agression au couteau ce lundi émeut l'ensemble de la communauté médicale. "C'est un des drames les plus intenses qui puissent toucher notre nation", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran. Depuis 25 ans, le problème des violences envers les soignants ne cesse d'augmenter.

"C'est quotidien et banalisé"

Une infirmière témoigne auprès d'Europe 1 de son agression : "Une jeune femme, qui était sous l'emprise de drogues m'a donné un coup de poing. Un autre homme avait un cutter. Il m'a mis un couteau sous la gorge en menaçant de m'égorger et ça m'avait choquée. On se sent en insécurité. C'est quotidien et banalisé. On le déclare tout le temps mais il ne se passe rien".

Ce phénomène est de plus en plus fréquent pour tout le corps soignant : "Il y a les violences qui sont issues de souffrances psychiatriques de patients. Et puis vous avez les violences qui sont liées à un phénomène d'incivilité qui dégénère. C'est-à-dire qu'on passe de la violence verbale à de la violence physique. Ces violences se potentialisent depuis quelques années", explique Daniel Guillerme, vice-président de la Fédération des infirmiers.

Selon lui, il faut durcir les sanctions pour les agressions de soignants comme cela a été fait pour les policiers ou encore les élus.