Selon les informations recueillies par Europe 1, une douzaine de perquisitions ont été menées ce jeudi notamment chez Legrand et Schneider Electric, deux principaux fabricants de matériel électrique.
Les enquêteurs agissent dans le cadre d’une information judiciaire ouverte le 7 juin par le parquet de Paris. Suite à des signalements reçus en avril 2018 de la part de l'autorité de la concurrence et de l'agence française anti-corruption, une enquête a été ouverte pour "entente illicite, faux et usage de faux, abus de confiance, abus de biens sociaux, blanchiment de fraude fiscale, corruption d'agents privés et corruption d'agents publics".
Les investigations ont été confiées à la Direction générale de la gendarmerie nationale. "Nous avons été sollicités par les autorités judiciaires, nous les avons accueillies dans nos locaux et nous collaborons avec elles", a déclaré à l'AFP un porte-parole de Schneider Electric, géant français des services et équipements électriques.
Une entente secrète soupçonnée par la justice. La justice soupçonne notamment l’existence d’une entente secrète entre plusieurs géants de l’électricité, fabricants et distributeurs, tel que le révélait Mediapart en avril dernier, afin de s’accorder sur les prix à la vente, faussant ainsi le jeu de la concurrence. Son principe ? L'industriel "fixe des prix de gros élevés, qui ne permettent pas à ces distributeurs de gagner correctement leur vie" et en contrepartie "l'industriel leur accorde, pour chaque marché, un 'prix dérogé', c'est-à-dire une autorisation de vendre moins cher au client final", explique le site d'information. Puis le fabricant "verse de l'argent aux distributeurs, sous forme d'avoir, pour compenser leur perte de marge".