La demande de libération conditionnelle de Jean-Claude Romand, condamné à la perpétuité en 1996 pour le meurtre de sa femme et de ses enfants, devait initialement être examinée le 18 septembre. Renvoyée, l'audience du tribunal d'application des peines (TAP) aura finalement lieu mardi prochain, selon les informations d'Europe 1.
Condamné pour un quintuple homicide. Incarcéré au centre pénitentiaire de Saint-Maur, dans l'Indre, Jean-Claude Romand, 64 ans, a été condamné en 1996 à la perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans pour un quintuple homicide. Cet homme avait trompé pendant une quinzaine d'années ses proches et sa famille en se faisant passer pour un médecin de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Il vivait en escroquant des proches, dont son père, qui lui avaient confié leurs économies pour, disait-il, les placer en Suisse. Quand la vérité a menacé d'éclater, il a tué, le 9 janvier 1993, sa femme, sa fille de sept ans et son fils de cinq ans à Prévessin-Moëns, dans l'Ain, puis ses parents à Clairvaux-les-lacs, dans le Jura. Revenu chez lui, il avait mis le feu à sa maison mais a raté son suicide.
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"Est-ce qu'il ne finirait pas le boulot ?". Sur Europe 1, son beau-frère s'était opposé à sa libération conditionnelle : "Il les tue une deuxième fois", confiait-il en septembre dernier. "C'est un peu dur de se dire 'bon, il va sortir et puis on passe à autre chose' car pendant 25 ans, on n'est pas passé à autre chose. (…) En plus, il y a une crainte que je n'évacue pas : en ne changeant pas, qu'est-ce qu'il a dans la tête ? Est-ce qu'il ne finirait pas le boulot ?"
Deux films et un livre inspiré du fait-divers. L'affaire a inspiré deux films : L'emploi du temps, de Laurent Cantet (2001), et L'adversaire, de Nicole Garcia (2002), ainsi que le livre L'adversaire d'Emmanuel Carrère.