Toujours plus de vélos en France. C'était l'objectif du gouvernement annoncé lors des Assises de la mobilité. Le plan vélo devait être présenté ce vendredi, mais il va falloir attendre que le nouveau ministre de l'Ecologie, qui devrait être nommé ce mardi, en prenne connaissance. Les arbitrages sont terminés et le plan, lui, paraît vidé de sa substance.
Pourtant, ce plan pour le vélo, le gouvernement le voulait très ambitieux. Il prévoyait une indemnité vélo kilométrique obligatoire pour tous les employeurs ou encore un nouveau coup de pouce pour l'achat d'un vélo électrique. Les associations espéraient également 200 millions d'euros par an pour construire des pistes cyclables.
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350 millions d'euros pour les années à venir. Finalement, ça ne sera rien de tout cela. Ce plan, dans sa forme actuelle, devrait simplement afficher des intentions mais sans objectifs chiffrés, disent plusieurs experts. Au total, 350 millions d'euros seraient débloqués pour les années qui viennent. Insuffisant pour construire un réseau de pistes cyclables d'un bout à l'autre des grandes villes, estime Olivier Schneider, président de la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB).
"Ce qui coûte cher, c'est de résorber ce que l'on appelle les coupures urbaines. C'est là où il manque un pont, où il manque un tunnel, là où il faut reconfigurer un carrefour. C'est ça dont on a besoin donc on espère vraiment qu'avec le remaniement, les ambitions seront revues à la hausse, de même que les moyens", réclame-t-il.
Ce qu'il reste des propositions initiales, c'est notamment un numéro pour lutter contre le vol. Quand un vélo neuf sera vendu, il disposera d'un numéro d'identification, comme les scooters et les motos.