"J'ai levé les bras au ciel et j'ai dit merci." Jacqueline Sauvage parlait publiquement pour la première fois vendredi soir depuis sa sortie de prison le 28 décembre. Condamnée par la justice à dix ans de détention pour avoir tué son mari, elle a appris sa libération par la gardienne qui la surveillait : "J’étais dans ma cellule en train d'écrire lorsque la gardienne m’a dit que j'étais libre", a expliqué Jacqueline Sauvage au 20 Heures de France 2. "J'ai alors levé les bras au ciel et j’ai dit merci. Je suis allée vers le téléphone et j'ai appelé une de mes filles", a précisé la sexagénaire en ajoutant qu'elle "n'en revenait toujours pas".
"Hollande est un homme humble". Jacqueline Sauvage a bénéficié d'une grâce présidentielle totale de François Hollande, qu'elle a tenu à remercier : "Je remercie beaucoup Monsieur Hollande parce qu'il a su recevoir mes filles, il a les écoutées, c’est un homme humble", a-t-elle martelé. Par ailleurs, "j'ai eu beaucoup de soutiens, je remercie les gens qui m'ont aidée, qui m'ont envoyé des centaines de courriers de soutien moral. Ça m'a aidé à tenir pendant quatre ans en prison", a-t-elle insisté.
S'engager pour la cause des femmes battues. "Je ne suis pas du tout coupable", a par ailleurs déclaré Jacqueline Sauvage. Désormais libre, elle a indiqué qu'elle voulait faire de sa vie un combat pour les femmes battues : "Je vais soutenir les femmes qui subissent des violences de leur conjoint… quand je me serai bien reposée."