Atteinte d'une maladie neuromusculaire auto-immune, Inès, 14 ans, était en état végétatif depuis un an. Elle est finalement décédée jeudi midi, après l'arrêt de son traitement à l'hôpital de Nancy. Une décision qui fait suite à la validation de l'interruption des soins par le Conseil d'État puis la Cour européenne des Droits de l'Homme, saisis tous deux par les parents de l'adolescente. Jeudi, Djamila Afiri, la mère d'Inès, a réagi au micro d'Europe 1.
"Beaucoup de dégoût". "Comme on était contre, on a voulu s'opposer", raconte-t-elle. "Ils avaient ramené une armée de gendarmes et une armée de sécurité. Ils nous ont maintenus. Quatre personnes sur moi et quatre personnes sur son père."
Djamila Afiri, qui s'est opposé depuis le début au processus d'arrêt des soins lancé par les médecins qui jugeaient le cas de sa fille sans espoir, dit ressentir désormais "beaucoup de dégoût". "Elle avait besoin d'oxygène. Comme ils l'ont débranchée, elle a respiré un peu toute seule. Sauf qu'après, elle est devenue bleue", confie-t-elle. La mère a alors "demandé [aux médecins] de remettre un peu d'oxygène, ils ont refusé. Je leur ai dit qu'ils n'étaient pas humains, qu'ils n'avaient pas de cœur."
Djamila Afiri confie néanmoins se sentir soulagée pour sa fille. "Elle souffrait beaucoup. Elle est en paix maintenant."