La France a été condamnée par le Conseil d'Etat. 1:02
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Laure Dautriche, édité par D.G.
Le 22 mars marque le "Jour de terre" pour sensibiliser à la protection des ressources. Quelque 80% de l'humanité vit sous des cieux inondés de lumière artificielle.

Le 22 mars est le "Jour de la terre", journée pour la protection de l’environnement célébrée dans 180 pays depuis 45 ans, pour sensibiliser à la protection des ressources de notre planète. Moins médiatisée que la pollution de l'air ou le réchauffement climatique, la pollution lumineuse fait pourtant partie du quotidien. Selon un atlas mondial, plus de 80% de l'humanité vit sous des cieux inondés de lumière artificielle, et un tiers de la population de la planète ne peut jamais voir la voie lactée.

Politique critiquée par le Conseil d'Etat. La France n'est pas exemplaire sur cette question. Le Conseil d'Etat l'a même épinglée pour son inaction, exigeant que le gouvernement prenne une série d'arrêtés. Pourtant, cette question est inscrite dans la loi depuis 2010, mais elle n'a jamais été appliquée. Dans les parcs naturels notamment, certains éclairages superflus perturbent les espèces, les oiseaux. En ville, les magasins ont l’obligation d’éteindre la lumière des vitrines au plus tard à 01h00, mais elle n’est pas appliquée, selon les associations.

500 euros par jour de retard. "Pour le seul éclairage public, nous avons déjà 94% de lumière émise en plus depuis 25 ans", avance Anne-Marie Ducroux, présidente de l'association pour la protection de l'environnement nocturne. "Certains lampadaires diffusent la lumière au lieu de la concentrer sur la surface à éclairer", poursuit-elle. Le gouvernement a neuf mois pour prendre des mesures contre la pollution lumineuse, sinon la France devra payer une amende de 500 euros par jour de retard.