La cour d'appel de Paris a confirmé jeudi la condamnation d'Éric Zemmour à 3.000 euros d'amende pour provocation à la haine envers les musulmans. Le polémiste était jugé pour ses déclarations au journal italien Corriere Della Sera en octobre 2014. Lancé dans la promotion de son livre Le suicide français, il déclarait notamment que les musulmans "ont leur code civil, c'est le Coran" et qu'ils allaient provoquer une "situation de chaos et de guerre civile".
En première instance, le tribunal avait considéré qu'à "aucun endroit de l'interview", il ne réduit son propos à "une fraction seulement" des musulmans, comme le soutenait le polémiste. Les premiers juges avaient étrillé la "sémantique à la fois guerrière et catastrophiste", qui dénote chez lui "le passage conceptuel d'une réalité probable à une solution à la fois crédible et souhaitable".
Déjà condamné en 2011. La cour d'appel a confirmé toutes les dispositions du jugement, qui avait également condamné Éric Zemmour à verser des dommages et intérêts à plusieurs associations de lutte contre le racisme. Affirmant que la "traduction jurée" de ses propos n'est pas celle qui a été reprise dans la poursuite, son avocat Olivier Pardo a annoncé un pourvoi en cassation.
Éric Zemmour a déjà été condamné en 2011 pour provocation à la haine. Il avait déclaré à la télévision que "la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c'est comme ça, c'est un fait".