Les frais de transports et de frais de bouche représentent des sommes trop élevées au sein de l'Opéra de Paris, selon un rapport de la Cour des Comptes publié mercredi et rapporté par Le Parisien. Mais la direction de l'institution assure que "la vis a été serrée" sur certaines de ses dépenses.
Des abus connus dans la maison. Le rapport, qui porte sur l'année 2014, rapporte une facture très salée en frais de taxis, presque 100.000 euros, dépensés par une dizaine de cadres dirigeants l'Opéra. Des abus connus au sein même de la maison puisque, dans une note interne datant de cette même année, il était souligné que ces frais augmentaient de "25% chaque année". Pour Jean-Philippe Thiellay, directeur adjoint actuel de l'Opéra de Paris, ces dépenses font partie du passé. Depuis deux ans, "les conséquences de tout ça ont été tirées", explique-t-il au Parisien.
Voiture avec chauffeur. Mais si les frais de transports ont coûté très cher, c'est aussi que, jusqu'en 2014, les quatre principaux dirigeants de l'institution musicale ont bénéficié de voitures de fonction avec chauffeur. Or, Benjamin Millepied, arrivé à la fin 2014 dans la maison, en a bénéficié jusqu'à son départ en février 2016. "C'était prévu par son contrat de travail, je n'ai rien pu faire", relate Jean-Philippe Thiellay qui précise que sa successeur, Aurélie Dupont, "n'en a pas".
Des frais de bouche "pour développer le mécénat". La Cour des Comptes pointe aussi du doigt les frais de bouche de l'année 2014 qui montent à 52.413 euros. Ces dépenses sont liées aux invitations des dirigeants de l'Opéra. Mais pour Jean-Philippe Thiellay, ce n'est pas exorbitant, d'autant plus que, rappelle-t-il, ces frais "sont engagés pour, entre autres, développer le mécénat, qui nous rapporte 10 millions d'euros par an".