La part des voitures diesel dans les immatriculations de voitures neuves est tombée à 47,9% en France en janvier, retrouvant son niveau de l'an 2000, a indiqué mercredi le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA).
Ce passage sous la barre symbolique des 50% a lieu dans la foulée d'une année 2016 lors de laquelle 52,1% des acheteurs ont encore opté pour une voiture particulière au gazole. Il s'inscrit dans la continuité d'une érosion constatée depuis 2012, quand la part du diesel atteignait encore 73%. Le phénomène a lieu sur fond d'études quant à la nocivité des émissions, de scandale sur les moteurs truqués chez Volkswagen et de resserrement des normes et des taxes, rendant ce carburant moins séduisant pour les petits rouleurs.
Le prix du diesel augmente. Le gazole a en effet vu son prix croître d'environ 4 centimes à la pompe au 1er janvier, sous l'effet d'une hausse de la taxe sur les carburants (TICPE) et de la contribution climat-énergie, sans oublier la TVA. L'essence a moins augmenté car la TICPE a baissé sur ce carburant. En outre, les entreprises pourront à terme déduire 80% de la TVA appliquée sur l'essence, comme c'est le cas actuellement pour le gazole, une mesure qui se fera de façon progressive : en cinq ans pour les véhicules particuliers, et en six ans pour les utilitaires légers, comme adopté dans le budget 2017.
Vers une interdiction totale du diesel ? Or, c'est surtout grâce aux achats des entreprises - une immatriculation sur deux en France - que le diesel s'est maintenu à un niveau relativement élevé jusqu'ici, les particuliers ayant très majoritairement opté pour des véhicules à essence en 2016, à plus de 60%. Fin décembre, la ministre de l'Environnement Ségolène Royal s'était dite favorable à une interdiction complète à terme des voitures diesel en France, à l'image de ce que la maire de Paris Anne Hidalgo veut appliquer dans la capitale à moyen terme.