La popularité des "gilets jaunes" grandit dans l'opinion publique : 75% des Français l'approuvent, et 81% jugent que l'exécutif n'est pas à l'écoute de ce mouvement, selon un sondage Elabe* pour BFMTV publié mercredi.
46% soutiennent, 29% éprouvent de la "sympathie". Au total, 75% des sondés (+5 points en une semaine) soutiennent ou éprouvent de la sympathie pour ce mouvement. Dans le détail, 46% (+6 points) "soutiennent" et 29% (-1) éprouvent de la "sympathie". Au contraire, 17% (-3 pts) des sondés le désapprouvent, dont 11% (stable) y sont opposés et 6% (-3) y sont hostiles.
Majoritairement soutenus... même chez les électeurs de Macron. Le soutien à ce mouvement est en baisse chez les cadres (56%, -9) mais augmente parmi les classes moyennes (75%, +10) et les classes populaires (83%, +8), selon l'institut. Les "gilets jaunes" sont par ailleurs majoritairement soutenus quelle que soit la préférence partisane des sondés : à 91% (+9) chez les électeurs de Marine Le Pen, 86% (+9) chez ceux de Jean-Luc Mélenchon, 72% (-2) chez ceux de Benoît Hamon, 70% (+8) chez ceux de François Fillon et même 52% (+3) chez les électeurs d'Emmanuel Macron.
20% des Français se définissent comme "gilets jaunes". Selon la même étude, 20% des Français se définissent comme "gilets jaunes". 54% des sondés ne se définissent pas comme tel tout en soutenant leurs actions, et 25% ne se définissent pas comme "gilets jaunes". La proportion de sondés se définissant comme "gilets jaunes" est nettement plus élevée parmi les électeurs de Marine Le Pen (42%) que chez ceux de Jean-Luc Mélenchon (20%), François Fillon (16%), Benoît Hamon (9%) et Emmanuel Macron (5%).
Une majorité pour la poursuite du mouvement. Au total, 81% des sondés contre 19% jugent qu'Emmanuel Macron et Édouard Philippe ne sont pas à l'écoute du mouvement. Et 69% contre 31% estiment que la mobilisation doit se poursuivre.
* Sondage réalisé auprès d'un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population française (méthode des quotas), réalisé par internet les 27 et 28 novembre, après les annonces d'Emmanuel Macron mardi matin.